Commerce électronique: important manque à gagner pour le Québec

Publié le 27/10/2014 à 09:25

Commerce électronique: important manque à gagner pour le Québec

Publié le 27/10/2014 à 09:25

Par Denis Lalonde

(Photo: iStock)

Les achats en ligne réalisés à l’extérieur du Québec constituent un important manque à gagner pour les détaillants de la province, selon une étude.

Un document réalisé par la société E&B Data pour le compte du Regroupement des commerçants électroniques du Québec (RCEQ) soutient que le manque à gagner pour les détaillants québécois se situe entre 850 millions et 2 milliards de dollars pour l’exercice 2012.

L’étude, qui s’intitule Impact économique et fiscal du commerce électronique au Québec, a été dévoilé à l’occasion d’un événement «off eComMTL» le 24 octobre à Montréal.

«Ce déplacement de la consommation occasionne à son tour une perte de 6 000 à 12 000 emplois directs et indirects», estime le président de E&B Data, Jean Matuszewski, ajoutant que le PIB québécois serait plus élevé de 500 millions à 1 milliard de dollars si les achats hors Québec étaient réalisés dans la province.

M. Matuszewski précise que les gains fiscaux et de taxes pour le gouvernement du Québec aurait été de 200 à 250 millions dollars pour l’année à l’étude.

Le document estime que trois millions d’adultes québécois ont dépensé en moyenne entre 1000 et 2000 dollars en ligne en 2012. Cela signifie que le montant total dépensé en ligne varierait entre 3 et 6 milliards de dollars.

L'industrie du voyage dominante

L’industrie du voyage domine avec 52% des dépenses totales. Elle est suivie des catégories électronique/ordinateurs (17%), billetterie/spectacles (11%), mode/accessoires (7%), musique/films/vidéos (3%) et livres/revues/journaux (3%). Les dépenses en ligne dans toutes les autres catégories constituent 7% du montant total.

Globalement, 49% de la valeur des dépenses des internautes québécois est réalisée au Québec. Pour les dépenses réalisées à l’extérieur de la province, E&B Data les divise en deux catégories: Celles qui sont attribuables au commerce en ligne ou non. «Nous estimons que 28% des dépenses hors Québec sont dans les faits une fuite de capitaux qui surviendrait même si les achats n’avaient pas été réalisés en ligne», explique Jean Matuszewski, faisant entre autres référence à l’industrie du voyage.

«Les Québécois qui s’achètent un séjour en Floride ou à Cuba vont assurément dépenser de l’argent là-bas», dit-il.

L’étude cerne une autre portion de 23% des dépenses effectuées par des Québécois sur des sites de l’extérieur de la province.

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