Or, durant le 4e trimestre terminé le 31 décembre, la Caisse a augmenté sa participation dans BCE à 7,41 millions d’actions, mais la valeur du placement à la fin de la période a tout de même fondu à 150,8 millions de dollars.
C’est donc dire que malgré l’achat de 2 255 500 actions, la valeur du placement de la Caisse de dépôt dans BCE a perdu un peu plus de 27 millions de dollars. Il est toutefois impossible de savoir à quel moment la Caisse a acheté ses actions durant le trimestre.
BCE devait être privatisée par un consortium mené par le régime de retraite des enseignants ontariens Teachers au prix de 52 milliards de dollars (42,75 dollars par action), mais la transaction a officiellement avorté le 11 décembre.
Fin novembre, la firme comptable KPMG avait fait savoir à BCE qu’elle n'était pas en mesure de donner une «opinion favorable» à son rachat par Teachers. KPMG questionnait la solvabilité «post-transaction» de BCE, n’étant pas en mesure d'émettre une opinion selon laquelle l’entreprise de télécommunications satisferait aux tests de solvabilité. Entre les 25 et 26 novembre, le titre de BCE était passé de 38,35 dollars à 25,25 dollars. L’action avait terminé l’année à 25,13 dollars.
Si la Caisse a réalisé ses investissements du 4e trimestre dans BCE avant le 25 novembre, elle pourrait donc avoir perdu plusieurs millions de dollars en misant sur la privatisation de la société.
À la clôture des marchés le 13 février, l’action valait 26,12 dollars.