J.B. - C'est un peu différent. Il y a moins de constructeurs - nous sommes trois, dont l'un est devenu très petit. Ce que nous avions noté au cours des dernières années, c'est que, pour chaque achat de motomarine neuve, il y en avait quatre d'occasion. C'est énorme ! Beaucoup de clients souhaitaient acheter une motomarine, mais ils trouvaient ça trop cher. Nous sommes donc arrivés avec un produit qui attaque le marché des véhicules usagés. Et ça fonctionne très bien.
L.A. - Vous présentez ces jours-ci un nouveau modèle de Spyder, un produit qui a franchi le cap des 300 M$ de ventes annuelles. Quelle place peut occuper le Spyder dans l'ensemble de BRP ?
J.B. - Nous pensons que ça peut devenir très important. Nos ventes nord-américaines pourraient augmenter de six ou sept fois si nous avions dans le reste de l'Amérique du Nord la même pénétration par personne qu'au Québec. Nous sommes très heureux de nos ventes de Spyder, mais en même temps, nous sommes frustrés, parce que ça prend plus de temps que nous ne le pensions. Mais nous mettons beaucoup d'efforts à faire connaître le produit. Et nous croyons que le nouveau modèle plaira à une plus large clientèle, surtout aux États-Unis.
L.A. - Vous avez mentionné que BRP générera suffisamment de liquidités pour envisager des acquisitions. À quel point est-ce dans vos plans ?
J.B. - Ce n'y est pas à moyen terme. Nous sommes capables de réaliser une bonne croissance dans les prochaines années juste en exécutant ce que nous avons déjà planifié. À plus long terme, c'est une chose que nous aurions effectivement la capacité de faire. Mais de quelle façon exactement ? Ce n'est pas clair encore. Nous sommes dans un créneau récréatif... Voudrions-nous aller dans un créneau plus utilitaire, qui nous permettrait d'être un peu moins cycliques ? C'est une option. Il y a aussi d'autres domaines dans le créneau récréatif où nous ne sommes pas encore. Ce sont des discussions que nous avons présentement avec le conseil d'administration. La beauté de notre situation est que nous ne sommes pas dans l'urgence. Nous avons quelques années devant nous pour organiser tout ça.