L’optimisme est de mise

Offert par Les Affaires


Édition du 16 Juin 2021

L’optimisme est de mise

Offert par Les Affaires


Édition du 16 Juin 2021

Par Pierre Cléroux

SIGNAUX FORTS. La pandémie a eu d’importantes séquelles sur l’économie, et certains secteurs d’activité ont évidemment écopé davantage. La plupart ont néanmoins traversé la crise sans trop de heurts et sont maintenant prêtes à aller de l’avant.

Les PME québécoises ont d’ailleurs toutes les raisons du monde d’être optimistes. À preuve : une vaste majorité (82 %) d’entre elles affirment être profitables, révèle un récent sondage de la Banque de développement du Canada (BDC), alors que ce taux est de 73 % au Canada. Non seulement leur situation financière est-elle bonne, mais l’économie reprend graduellement des couleurs. L’économie canadienne, pourtant confinée pendant une grande partie du premier trimestre de 2021, a su résister à la deuxième vague de COVID-19, le PIB ayant crû au rythme annualisé de 5,6 % par rapport aux trois mois précédents.

Plusieurs secteurs sont d’ailleurs revenus au même point d’avant la crise et ont récupéré la quasi-totalité de leurs emplois. Les secteurs qui peinent encore à se rétablir complètement, comme la restauration ou les industries touristiques et du divertissement, qui subissent encore des restrictions malgré la levée de certaines barrières, devraient connaître un bel été et une meilleure fin d’année.

Autre facteur d’espoir : le revenu disponible des ménages a poursuivi son ascension ces derniers mois et a contribué à faire grimper le taux d’épargne de 11,9 % à 13,1 % au premier trimestre. Nul doute que les consommateurs seront au rendez-vous dans les prochains mois pour reprendre le temps perdu et stimuler l’activité économique.

 

Défis à relever

Voilà sans doute pourquoi une PME québécoise sur deux (51 %) estime pouvoir prendre de l’expansion au cours des 12 prochains mois et en ont même fait leur principale priorité, comparativement à 35 % il y a un an, indique également le sondage. Elles auront quand même des défis à relever en cours de route.

La pandémie a accentué le problème de rareté de main-d’oeuvre qui causait déjà beaucoup de soucis à un grand nombre de dirigeants d’entreprises. Plusieurs entreprises, faute de travailleurs, font aussi face à un épineux problème : l’incapacité de suffire à la demande. Cette situation est aussi attribuable aux problèmes d’approvisionnement de certains intrants et produits de base, comme le bois, qui, par surcroît, ont entraîné une hausse importante des prix.

La dette des entreprises demeure également très élevée et a évidemment fortement grimpé depuis le début de la pandémie. Elles profitent cependant de beaucoup de liquidités. Contrairement à la dernière crise économique de 2008, où elles avaient alors chuté, les liquidités ont même augmenté cette fois. Les entreprises, semble-t-il, ont emprunté en guise de police d’assurance pour leur permettre de passer à travers la crise, mais n’ont pas eu besoin d’utiliser entièrement ces entrées d’argent.

D’ailleurs, la plupart des entreprises québécoises (87 %) estiment que le paiement de leur dette ne posait pas de problèmes, comparativement à 76 % au Canada. Enfin, les entreprises devront continuer à investir dans les technologies pour profiter de l’essor du commerce électronique et faciliter le travail à distance de leurs employés. Ces deux tendances, qui ont émergé ou se sont accélérées pendant la crise, devraient perdurer.

 

EXPERT INVITÉ
Pierre Cléroux
est vice-président à la recherche et économiste en chef de la Banque de développement du Canada.

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