«Ils ne peuvent se le permettre», conclut l’équipe de futurologues. (Photo: 123RF)
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RHÉVEIL-MATIN. Près de 80% des Canadiens font de trouver un équilibre entre travail et vie personnelle une priorité, mais pas à n’importe quel prix, une tendance qui devrait influencer les décisions que vos employés prendront l’an prochain.
C’est ce que met en lumière la douzième édition du rapport «Further with Ford», une agrégation des principaux phénomènes sociétaux qui devraient marquer l’année qui suit.
Si ça fait maintenant 12 ans que les futurologues de la société américaine couchent sur papier le fruit de leur recherche, elle n’est rendue publique que depuis 2020, raconte le directeur du département Global Trends and Futuring, Miguel Mancilla, en entrevue avec Les Affaires.
Sa petite équipe derrière cette étude permet au fabricant de voitures d’ajuster sa stratégie en fonction des prédictions qu’elle émet sur des sujets qui ne concernent pas le secteur de l’automobile à proprement parler, explique-t-il.
D’après l’édition 2024 de son rapport, qui s’appuie sur un sondage mené auprès de 16 086 internautes répartis dans 16 pays, les Canadiens sont moins confiants en l’avenir que la moyenne mondiale. En effet, 59% d’entre eux disent avoir davantage de contrôle sur leur vie qu’il y a cinq ans, alors que ce chiffre grimpe à 66% à l’échelle de la planète.
Près de 70% des Canadiens sondés pensent même que la société se détériorera encore avant de reprendre du mieux, tandis que 62% sont de cet avis en moyenne.
L’état de leur situation financière est la facette de leur vie avec laquelle ils sont le moins satisfaits, et le troisième qui les inquiète les plus, ce qui expliquerait pourquoi ils sont moins prompts que la moyenne a accepté de réduire de 20% leur salaire, dit-on.
Ce sont 43% des Canadiens interrogés qui seraient prêts à retrancher une telle part de leur revenu pour «adopter un mode de vie qui privilégie [leur] qualité de vie». En général, dans le monde, cette part atteint plutôt 52%.
«Ils ne peuvent se le permettre», conclut l’équipe de futurologues.
Les employés accordent de la valeur à leur travail
Constatant que davantage de travailleurs souhaitaient prioriser leur bien-être au détriment de leur carrière, Migual Mancilla et son équipe se sont demandé si ce n’était pas causé par un manque d’intérêt grandissant pour le travail, voir un désengagement à l’égard de son employeur. Pas tout à fait, ont-ils constaté.
Plus du trois quarts des Canadiens ont à cœur le succès de l’organisation pour laquelle ils travaillent. Environ huit répondants sur dix disent même se sentir investis par le rôle qu’ils occupent au sein de leur équipe.
«Ce n’est pas qu’on travaille pour un mauvais employeur, mais plutôt parce qu’on s’accorde aussi davantage d’importance. C’est pourquoi on parle «d’investir en soi» dans le rapport: c’est une manière d’affronter les défis et l’incertitude que l’on rencontre au quotidien», s’explique le futurologue.
À noter que plus du trois quarts des Canadiens ne pensent pas que ça vaille la peine de camper un poste qui augmente son niveau de stress.
Ils sont aussi pus méfiants à l’égard des bénéfices que pourraient apporter l’intelligence artificielle dans leur quête d’un meilleur équilibre de vie: 49% des Canadiens pensent qu’elle sera un atout, alors qu’en moyenne, cette part grimpe à 60%.
La rubrique Rhéveil-Matin fera relâche du 25 décembre 2023 au 5 janvier 2024 inclusivement. De retour dès le 8 janvier 2024 pour vous tenir informés des nouvelles tendances et phénomènes marquants qui chambouleront le monde des ressources humaines au cours de la prochaine année!
Télétravailler ou ne pas télétravailler, telle est la question qui cause des émois dans bien des entreprises en cette rentrée 2023.
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