Tiger Woods fait son mea-culpa

Publié le 22/02/2010 à 17:08

Tiger Woods fait son mea-culpa

Publié le 22/02/2010 à 17:08

«J'ai été infidèle. J'ai eu des aventures. J'ai triché. Ce que j'ai fait est inacceptable et je suis la seule personne à blâmer», a affirmé Tiger Woods, lors de sa première sortie publique depuis le scandale entourant les révélations sur son infidélité.


Devant quelques journalistes triés sur le volet, sa mère et une quarantaine de proches réunis vendredi dernier au siège de l'US PGA Tour, le circuit américain de golf, à Ponte Vedra, en Floride, Woods a déclaré être «profondément désolé» de son comportement «égoïste et irresponsable».

«Je savais que ce que je faisais était mal, mais je m'étais convaincu que les règles normales ne s'appliquaient pas à moi», a soutenu le golfeur milliardaire de 34 ans. «J'avais tort. J'ai été stupide. Il n'y a pas de passe-droit. Les règles qui s'appliquent à tout le monde s'appliquent aussi à moi. C'est une honte dont je suis le seul responsable. J'ai fait mal à ma femme, à mes enfants, à ma mère, à la famille de ma femme, à mes amis, à ma fondation et à tous les enfants du monde qui m'admirent.»

Tiger Woods a dit avoir passé 45 jours en thérapie, laquelle il s'est engagé à poursuivre au lendemain de son mea-culpa public.

Quelle est l'appréciation des experts en leadership quant à la sortie du leader mondial du golf?  
Pierre Lainey, consultant, formateur et chargé de formation à la direction des programmes de certificat à HEC Montréal, où il enseigne le leadership organisationnel, la psychologie et le leadership du changement, a accepté de répondre à quelques questions.  

Urgence Leadership : Que pensez-vous de sa performance en termes de leadership?

Pierre Lainey :  Le leadership, c'est l'exercice de l'influence. L'exercice de cette influence est en grande partie perceptuel et repose sur des facteurs parmi lesquels le leader n'a pas toujours de contrôle : on est limité dans notre capacité à influencer la perception que les gens ont de nous. Néanmoins, Woods a démontré ce à quoi on peut s'attendre d'un leader dans la culture américaine (car le leadership est culturellement conditionné) : contrition, regret, action (il s'est engagé à suivre une cure).

UL : A-t-il fait preuve d'un leadership efficace?

PL : L'avenir le dira : un leader efficace joint la parole à l'action. Il dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit. Pour certains, sa crédibilité a été entachée. La retrouvera-t-il? Tout dépend de lui. Pour d'autres (et j'en suis), il n'est pas le super héros que plusieurs ont vu en lui. Si certains s'offusquent de ses comportements, ils n'ont qu'eux-mêmes à blâmer pour avoir vu en lui le leader parfait et infaillible. Une bonne dose de pragmatisme leur ferait grand bien.

UL : Les leaders d'affaires peuvent-ils s'inspirer de sa performance?

PL : Non. Les experts en relations publiques, peut-être, mais dans les organisations, les attentes envers nos leaders sont différentes, car leurs écarts de conduite font plus mal aux gens que les écarts de conduite de Woods ont pu avoir sur le commun des mortels (sauf sur son épouse et sa famille). Les excuses de nos leaders dans nos organisations ne suffisent souvent pas à alléger les conséquences des problèmes qu'ils ont eux-mêmes causés.

UL : Quels ont été les points forts/faibles de sa prestation?

PL : Ses points forts : il semblait sincère (du moins à mes yeux). Ses points faibles : avoir tant attendu avant de faire ses aveux. Était-ce sous la pression de ses commanditaires?

UL : Quelles compétences en leadership a-t-il adroitement fait preuve, si tel est le cas?


PL : La communication : il a passé son message avec sincérité. De plus, il passe à l'action : un leader parle, mais agit aussi. Je prédis que nous oublierons rapidement cet épisode : notre besoin d'avoir des leaders parfaits, voire des surhommes/des surfemmes fait que notre mémoire est souvent sélective. Et puis il n'y a pas eu mort d'hommes, quand même!

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