Tant l'Association des restaurateurs du Québec que le Conseil québécois du commerce de détail, qui représentent des employeurs versant le salaire minimum à leurs employés, jugent raisonnable la hausse annoncée par le gouvernement.
"Cette décision du gouvernement du Québec est responsable et conforme au contexte socio-économique à l'intérieur duquel le Québec évolue actuellement", a commenté le président du Conseil québécois du commerce de détail, Gaston Lafleur.
"Bien que nous revendiquions le gel du salaire minimum en 2011, nous sommes satisfaits de cette décision, qui tient compte de la capacité de payer des petites et moyennes entreprises québécoises. En cette période de reprise économique fragile, la ministre du Travail fait le bon choix en annonçant une hausse qui tourne autour du taux annuel d'inflation", a opiné de son côté François Meunier, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l'Association des restaurateurs.
L'organisme Au bas de l'échelle, qui défend des travailleurs non syndiqués, s'est toutefois dit déçu de la hausse annoncée, qu'il juge trop timide.
Il a calculé que le revenu annuel brut d'une personne qui travaille à plein temps, soit 40 heures au taux actuel du salaire minimum, atteint 19 760 $.
"L'effort consenti par la ministre et son gouvernement n'est même pas suffisant pour aider les personnes rémunérées au salaire minimum à faire face aux trop nombreuses hausses de tarifs qui jalonnent la réalité budgétaire des Québécois. Il est inacceptable qu'en 2010 une personne qui travaille 40 heures par semaine au salaire minimum n'arrive pas à sortir de la pauvreté", a déploré la porte-parole d'Au bas de l'échelle, Carole Henry.
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