Comment donner le goût d'entreprendre aux jeunes? Photo : DR.
Au Canada, 1 entrepreneur sur 2 (exactement 56%) considère que le système scolaire actuel n’encourage pas du tout les jeunes à lancer leur propre entreprise. C’est du moins ce qui ressort d’un sondage que la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a réalisé auprès de ses quelque 9 000 membres.
Ainsi, à peine 18% des propriétaires d’entreprise de la Colombie-Britannique, du Manitoba, de la Nouvelle-Écosse, de l’Île-du-Prince-Édouard et de Terre-Neuve-et-Labrador estiment que les écoles et les universités mettent assez l’accent sur l’entreprenariat comme choix de carrière. La province qui affiche le taux le plus élevé à cet égard est le Québec, 33% des personnes interrogées pensant que le système scolaire est propice à donner le goût aux jeunes de devenir entrepreneurs. «Il prépare les jeunes à une carrière, mais pas au démarrage d’une entreprise», se désole un membre de l’Alberta, dont l’identité n’a pas été divulguée par la FCEI.
Nicole Troster, l’analyste de la FCEI qui a signé cette étude, souligne que près de 40% des établissements post-secondaires n’ont pas de stratégie visant la formation en entreprenariat, selon une autre étude, d’Industrie Canada cette fois-ci, parue en 2010. «Le problème lié à la formation en entreprenariat est que la majorité des cours sont uniquement offerts dans les facultés de gestion ou d’ingénierie. Or, selon Teixeira et Forte (2009), les étudiants en sciences humaines, en sport et en sciences s’intéressent davantage à l’entreprenariat que ceux des facultés de gestion et d’ingénierie. Si l’entrepreneuriat est une carrière aussi valorisante, pourquoi les écoles ne l’encouragent-elles pas comme choix de carrière?», s’interroge-t-elle.
«Si le système scolaire encourageait vraiment les compétences et les aptitudes entreprenariales, la prochaine génération d’entrepreneurs pourrait avoir une excellente carrière. Cette dernière leur permettrait non seulement d’exprimer tout leur talent, mais aussi d’éprouver une grande satisfaction tant sur le plan personnel que professionnel», avance Martine Hébert, vice-présidente de la FCEI, Québec.
