La progression salariale la plus élevée concerne les 25-34 ans. Photo : DR.
Au Canada, quelle est la tranche d'âges qui a connu la plus belle progression de son salaire horaire moyen depuis le tournant du millénaire? C'est celle des 25-34 ans, si l'on en croit une étude de Statistique Canada.
Ainsi, le salaire horaire moyen des jeunes hommes a crû de 10% entre 1998 et 2011, alors que celui des hommes de 45-54 ans – généralement les plus choyés sur le plan salarial – a augmenté de 3%. Les chiffres correspondant pour les femmes se sont établis respectivement à 14% et à 10%.
La croissance plus rapide des salaires des jeunes observée après la fin des années 1990 est survenue dans une large mesure pour deux raisons :
1. Sectorielle. Les jeunes se sont davantage dirigés vers des secteurs d'activité bien rémunérés (construction, mines, extraction de pétrole et de gaz, etc.). Et ils ont réussi à maintenir une part d'emploi stable dans d'autres secteurs rémunérateurs (santé, éducation, aide sociale et administration publique).
2. Syndicale. Les jeunes ont vu leur taux de syndicalisation inchangé par rapport aux décennies précédentes, alors qu'il a chuté pour les autres tranches d'âges. Ce qui leur a été profitable sur le plan salarial.
À noter que, de leur côté, les jeunes femmes ont de surcroît accru leur niveau de scolarité plus vite que les femmes âgées de 45 à 54 ans à leur époque. Cela explique en partie la croissance plus rapide des salaires des jeunes femmes depuis la fin des années 1990.
Par ailleurs, le salaire hebdomadaire moyen réel des hommes âgés de 25 à 34 ans travaillant à temps plein ont, entre 2000 et 2011, crû de :
> 14% chez les titulaires d'un diplôme de métiers;
> 7% chez les titulaires d'un diplôme d'études secondaires;
> 1% chez les titulaires d'un baccalauréat.
Enfin, le salaire moyen des hommes titulaires d'un baccalauréat était, en 2011, de 37% supérieur à celui des hommes ayant un diplôme d'études secondaires. L'écart était de 45% en 2000. Le chiffre correspondant pour les femmes s'élevait à 55% en 2011, en baisse comparativement à 62% en 2000.
