Une autre façon de faire de la R-D

Publié le 23/04/2011 à 00:00, mis à jour le 10/05/2011 à 16:12

Une autre façon de faire de la R-D

Publié le 23/04/2011 à 00:00, mis à jour le 10/05/2011 à 16:12

La R-D de Sensio à l'université

Technologies Sensio est une autre de ces entreprises qui a le réflexe de recourir au savoir universitaire pour sa R-D. Elle a été fondée en 1999 par deux banquiers, Nicholas Routhier et Richard Laberge, qui souhaitaient percer l'industrie du 3D, mais qui n'avaient pas les connaissances technologiques nécessaires. Ils se sont donc tournés vers le professeur en génie électrique Claude Thibeault, de l'École de technologie supérieure (ÉTS), pour concevoir les prototypes d'un processeur vidéo 3D.

" Au début, le service de R-D de Sensio, c'était l'ÉTS ! s'exclame l'ingénieur spécialisé en microélectronique. Nous les avons même accompagnés pour présenter le produit aux investisseurs. " Ce processeur a été le point de départ de toutes les autres technologies développées par l'entreprise montréalaise. " Trois de nos brevets en découlent directement ", précise Étienne Fortin, chef de la direction technologique.

Sensio fait aujourd'hui de la recherche à l'interne, mais elle continue de recourir aux universités pour certains projets. Claude Thibeault est parfois appelé à la rescousse pour déboguer les technologies qu'elle met au point. " Quand nous frappons un mur, l'ÉTS nous aide à trouver une solution, dit Étienne Fortin. La beauté de la chose, c'est que chaque professeur a plusieurs collègues autour de lui avec qui il peut discuter du problème. C'est comme si plusieurs chercheurs travaillaient pour nous. "

Pourquoi se priver des cerveaux universitaires ? Surtout qu'il existe de nombreux programmes de subventions à la recherche. Sensio, par exemple, a bénéficié du soutien financier du Conseil national de recherches Canada (CNRC) pour régler son processeur 3D. Le CNRC offre aussi du soutien financier aux entreprises qui confient des mandats de consultation aux universités, par exemple pour résoudre un problème technique. Le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et le MITACS - un réseau de recherche subventionné par le gouvernement fédéral réunissant le milieu universitaire, les entreprises et le secteur public - proposent des programmes facilitant la collaboration entre les entreprises et les universités.

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