Uni-Sélect : pas trop affecté par le prix de l'essence

Publié le 11/05/2011 à 13:42, mis à jour le 11/05/2011 à 22:50

Uni-Sélect : pas trop affecté par le prix de l'essence

Publié le 11/05/2011 à 13:42, mis à jour le 11/05/2011 à 22:50

Par La Presse Canadienne

La reprise économique fait en sorte que le distributeur de pièces d'auto Uni-Sélect (TSX:UNS) ressent somme toute peu les contrecoups de la flambée des prix de l'essence.

"Quand nous jetons un coup d'oeil à des graphiques qui illustrent les conséquences du chômage et du prix de l'essence sur nos activités, c'est le chômage qui semble vraiment avoir le plus d'impact", a déclaré mercredi le président et chef de la direction d'Uni-Sélect, Richard Roy, à l'issue de l'assemblée des actionnaires de l'entreprise.

Certes, la hausse des prix de l'essence constitue "un facteur qui est préoccupant", a reconnu M. Roy, puisqu'elle laisse moins d'argent dans les poches des consommateurs pour réparer leur voiture. Mais s'ils vont travailler avec leur auto, ils devront tôt ou tard confier celle-ci à un mécanicien, a-t-il noté.

"C'est assez incompressible", a-t-il dit, en soulignant que la corrélation entre le taux d'emploi et le nombre de kilomètres parcourus en voiture était assez étroite. Or, le principal vecteur de profits pour Uni-Sélect est justement le nombre de kilomètres parcourus.

"En autant que les hausses de prix de l'essence ne sont pas trop brusques, les gens s'y habituent et réorganisent leur budget en conséquence", a estimé le dirigeant, dont la rémunération a totalisé 1,36 millions $ en 2010, contre 809 000 $ en 2009.

Résultats

Au cours de la période de trois mois qui a pris fin le 31 mars, l'entreprise montréalaise a enregistré un bénéfice net de 9,7 millions $ US (45 cents US par action), en hausse de 34,5 pour cent par rapport aux 7,2 millions $ US (36 cents US par action) dégagés pendant le même trimestre de 2010.

En excluant les frais reliés à l'acquisition du distributeur américain FinishMaster et un gain sur la vente d'un immeuble, le bénéfice net du trimestre se serait chiffré à 11,3 millions $ US (53 cents US par action).

La hausse des coûts du carburant a par ailleurs retranché près de 1 million $ US aux profits trimestriels d'Uni-Sélect. Le séisme au Japon n'a toutefois eu aucun impact notable, puisque très peu de pièces vendues par l'entreprise sont fabriquées dans ce pays.

Le chiffre d'affaires s'est élevé à 396,8 millions $ US, en hausse de 34,3 pour cent, grâce principalement à l'acquisition de FinishMaster, conclue au début janvier. Comme 70 pour cent de ses revenus proviennent désormais des États-Unis, Uni-Sélect publie maintenant ses résultats en dollars américains.

L'entreprise a aussi bénéficié d'une croissance interne de ses ventes de 0,4 pour cent aux États-Unis et de 1,9 pour cent au Canada. Pour le Canada, il s'agit d'une nette amélioration par rapport aux trimestres précédents, qui s'explique par la reprise économique.

En 2011, la priorité d'Uni-Sélect sera l'intégration de FinishMaster, de laquelle elle espère tirer des synergies de 10 millions $ US en trois ans. Quelque 2 millions $ de ces économies d'échelle ont déjà été mises en place.

Digérer cette transaction de 219 millions $ US _ la plus importante de son histoire _ accaparera passablement Uni-Sélect, mais ses dirigeants n'ont pas l'intention de suspendre les acquisitions pour autant. L'entreprise maintient son objectif de consacrer environ 100 millions $ US par année à cet effet.

L'action d'Uni-Sélect a clôturé à 27,13 $ mercredi, en baisse de 0,3 pour cent, à la Bourse de Toronto.

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