Le métro affiche une des empreintes de carbone les plus faibles au monde. Photo : STM
Malgré l’âge vénérable de ses voitures, le métro de Montréal demeure l’un des plus fiables au monde, et il se classe au tout premier rang en matière de productivité.
Ces conclusions découlent d’une analyse réalisée par le Railway and Transport Strategy Centre (RTSC), rattaché au Collège impérial de Londres, une des cinq universités de la capitale britannique.
Le Centre effectue régulièrement des mesures de performance pour 27 systèmes de métro mondiaux, répartis sur quatre continents, qui se sont regroupés pour partager leurs connaissances et améliorer leurs pratiques.
C’est son directeur, Richard Anderson, qui est venu à Montréal livrer lui-même les toutes dernières observations du RTSC.
Après celui de Buenos Aires, en Argentine, le parc de voitures du métro de Montréal est le plus vieux au monde. Les efforts de la Société de transport de Montréal (STM) ont quand même permis de réduire de 24 %, depuis l’an 2000, le nombre de pannes majeures par million de kilomètres parcourus, ce qui fait dire à M. Anderson que « la fiabilité du service est très bonne malgré l’âge des voitures ».
Il note également la forte productivité par kilomètre parcouru, « la plus élevée au monde ». En clair, c’est à Montréal qu’on compte globalement le moins d’heures travaillées pour une distance donnée, ce qui réduit les coûts d’exploitation.
Par contre, l’étude révèle que la STM doit s’efforcer d’augmenter ses revenus non tarifaires, de même que l’information livrée en temps réel à ses usagers ainsi que les programmes de formation à ses employés.
Fait intéressant, le fait que le métro de Montréal fonctionne à l’électricité, issue en très forte partie de sources renouvelables, lui permet d’afficher une des empreintes de carbone les plus faibles au monde.
Le directeur général de la STM, Yves Devin, reconnaît cependant qu’on ne pourra multiplier les exploits si les nouvelles voitures promises depuis longtemps tardent à entrer en service. Il a précisé que le contrat avec le consortium Bombardier-Alstom, chargé de renouveler le parc, allait être signé « très bientôt ». À une question qui lui demandait plus précisément de faire une analogie avec un match de base-ball (qui compte neuf manches), il a répondu que les négociations en étaient rendues à la huitième manche.
Rappelons qu’il est maintenant question de moderniser l’entier des voitures du métro, les MR 63 et les MR 73, ce qui se traduirait par une commande de plus de 2 milliards $. Il est toujours prévu que les toutes premières nouvelles voitures entrent en service en 2012.
