Les secteurs résidentiel (43,8 %) et industriel (39,8 %) se sont partagé la majeure partie des investissements. Ils sont suivis respectivement par les secteurs commerciaux (9,7 %) et institutionnels (6,7 %).
Selon Laval Technopole, le secteur résidentiel a dépassé toutes les attentes en 2008. Il s'est construit 3 675 logements ou 27,5 % de plus qu'en 2007. Il s'agit d'une année record, qui a vu des investissements totaux de 745 millions de dollars.
Pour la première fois depuis plusieurs années, la construction de résidences multifamiliales prend la tête du marché lavallois de l'habitation avec 2 098 logements en 2008. Cela représente près de 60 % de tous les logements construits. Ce changement s'explique par la mise en chantier de plusieurs projets de construction, notamment dans le secteur du métro Montmorency.
Fort d'investissements de 676 millions de dollars, le secteur industriel a également connu une année d'exception en 2008. Laval Technopole avance que la bonne nouvelle est surtout attribuable aux projets d'expansion des entreprises lavalloises, mais aussi des dépenses en formation, en équipement, en technologie de production et en R-D.
Le secteur commercial n'est pas en reste, grâce à des investissements de 164 millions de dollars. Le Carrefour Laval, un centre commercial au rayonnement suprarégional, a généré des investissements de 52 millions de dollars à lui seul. Le Groupe Guzzo, qui exploite des salles de cinéma un peu partout au Québec, suit avec 16 millions de dollars.
Le marché du travail se porte bien
Le marché du travail de Laval est un des plus performants au Québec, après celui de la Capitale-Nationale. À l'instar des données pour l'ensemble de la province, le chômage a terminé l'année 2008 en augmentation, à 6,7 %, indique le Bulletin régional sur le marché du travail d'Emploi-Québec. Il était seulement de 5,1 % en 2007.
"Notre taux de personnes en emploi était de 63,3 % en janvier, le deuxième plus élevé au Québec. À ce moment, plus de 200 000 personnes étaient en emploi à Laval. Notre économie performe bien", note Alexandre Joly, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Laval.
La diversification de l'économie lavalloise lui permettra de mieux traverser la récession, croit M. Joly. "Nous ne dépendons pas seulement d'une poignée de grands employeurs. Notre économie du savoir, notamment en biotechnologie, est prometteuse. Il ne faut pas exclure également l'industrie agricole. Par ailleurs, le tiers du territoire de l'île est zoné agricole."
