Le juge Étienne Parent, de la Cour supérieure du Québec, décidera jeudi matin quel sera l'avenir des chantiers maritimes Davie, de Lévis.
La décision du tribunal à la transaction surviendra donc quelques heures à peine avant l'échéance fixée par Ottawa pour déposer une offre en vue d'obtenir une part du programme de construction navale, une cagnotte de 35 milliards $.
La direction du chantier maritime Upper Lakes, en Ontario, s'est présentée en Cour supérieure, mercredi à Québec, pour déposer sa proposition d'acquisition des actifs des chantiers maritimes Davie, de Lévis.
Après plusieurs heures de retard et plusieurs reports, l'audience a finalement pu procéder en fin de journée. Toutefois, le juge l'a aussitôt interrompue parce que l'entente entre les parties n'était pas tout à fait ficelée.
L'audience a repris vers 19 h 40 et s'est poursuivie jusqu'en fin de soirée.
À l'heure actuelle, le chantier maritime de Lévis, sur la rive-sud de Québec, est toujours placé sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers, une situation qui perdure depuis février 2010.
Le groupe ontarien Upper Lakes a finalement déposé en cour un projet d'acquisition des chantiers maritimes Davie, après des négociations avec Davie et Investissement Québec, principal créancier.
Pour dénouer l'impasse des négociations, Investissement Québec a renoncé à recevoir des dividendes.
Upper Lakes est associé à un consortium formé avec SNC Lavalin et la firme sud-coréenne Dae Woo, mais Upper Lakes est le seul acquéreur de la totalité des actifs de Davie, dans le projet soumis mercredi.
L'acquisition des actifs est évaluée à près de 28 millions $.
Si le chantier peut reprendre ses activités, un millier de travailleurs pourraient éventuellement être rappelés.
Au total, cinq chantiers se sont préqualifiés pour obtenir le contrat fédéral, dont Upper Lakes et Davie.