Emploi en ingénierie: «On s'arrache les plus expérimentés» - Jean-François Dupont, pdg d'AV&R


Édition du 31 Mai 2014

Emploi en ingénierie: «On s'arrache les plus expérimentés» - Jean-François Dupont, pdg d'AV&R


Édition du 31 Mai 2014

« On s’arrache les plus expérimentés » – Jean-François Dupont, pdg d’AV&R

Les Affaires - Éprouvez-vous des difficultés à recruter des ingénieurs en génie mécanique ?

Jean-François Dupont - Pour les jeunes, le recrutement ne pose pas vraiment de problème. En revanche, c'est plus compliqué pour ceux qui ont de 5 à 10 ans d'expérience. On se les arrache ! Sur 120 employés, 80 sont des ingénieurs de spécialités différentes (électrique, informatique, mécanique, etc.). Les ingénieurs en production automatisée sont plus rares. On va recruter six ingénieurs de différentes spécialités dans les six prochains mois pour faire face à notre croissance.

L.A. - Comment faites-vous pour recruter du personnel ?

J.-F.D. - La plupart de nos ingénieurs sont d'anciens stagiaires. Les autres sont entrés, notamment par la recommandation de nos employés. Nous offrons en général cinq stages par session. Nous figurons parmi les 10 plus gros «utilisateurs» de stagiaires de l'ÉTS. Ainsi, on se bâtit un pool de ressources, et ce temps de stage - ils viennent souvent plusieurs fois - nous permet d'évaluer la personne. Et puis, on a de la chance : notre secteur d'activité est considéré comme cool par les jeunes !

L.A. - Y a-t-il une problématique de relève pour les ingénieurs à AV&R ?

J.-F.D. - Non, c'est plutôt le contraire. La moyenne d'âge dans l'entreprise est d'environ 34-35 ans, mais elle est inférieure chez les ingénieurs. On a plutôt un problème de baby-boom : il faut gérer les congés de maternité et de paternité ! Les départs pour cinq semaines sont difficiles à combler... L'autre défi avec les jeunes ressources, c'est de les former aux technologies qu'on utilise, à notre culture d'entreprise. Notre domaine pose beaucoup de défis : on travaille avec des échéanciers et des budgets très serrés, on prend des risques.

L.A. - Avez-vous mis en place des mesures pour retenir vos employés ?

J.-F.D. - Pas particulièrement encore. Mais, comme le roulement de personnel coûte très cher, étant donné la formation nécessaire avant qu'un employé soit opérationnel, nous faisons des efforts pour que les employés soient heureux chez nous. L'activité est stimulante, les rencontres avec les directeurs, régulières. L'approche est très humaine. On a implanté une structure salariale avec des échelles concurrentielles, la gestion est ouverte. On veut développer un fort sentiment d'appartenance.

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