Même si le rapport annuel 2009 de la Caisse de dépôt et placement du Québec fait état d'une augmentation de 2,9 pour cent du risque absolu de son portefeuille global par rapport à 2008, son grand patron, Michael Sabia, a assuré que l'institution était mieux outillée pour faire face à la situation.
En marge de sa participation au Focus stratégique Québec 2010, un colloque sur l'avenir économique de la province, M. Sabia a répondu aux critiques de son prédécesseur, Richard Guay, qui a fait remarquer, plus tôt cette semaine, que la Caisse avait haussé son niveau de risque en 2009.
Le président et chef de la direction n'a pas nié que la Caisse avait accru son risque, mais il a estimé que l'institution était désormais "mieux positionnée" pour faire face à une crise financière majeure, comme celle de l'automne 2008.
Devant la répétition hypothétique d'une telle débâcle, il serait impossible, à ses yeux, que les pertes de la Caisse soient aussi importantes que celles de 40 milliards $ enregistrées en 2008, alors que le rendement avait atteint moins 25 pour cent.
Reprenant une image utilisée par Michel Nadeau, ancien numéro deux de la Caisse et directeur général de l'Institut sur la gouvernance, M. Sabia a soutenu qu'il fallait, comme avec le cholestérol, départager le bon et le mauvais risque.
La hausse du risque de la Caisse en 2009 est principalement attribuable à l'augmentation de la pondération en actions, qui est passée de 22,4 à 35,4 pour cent du portefeuille global. Ce changement dans la composition de l'actif a permis à la Caisse de profiter du redressement des marchés boursiers et de dégager un rendement global de 10 pour cent en 2009.
