Le temps presse pour les détenteurs de PCAA

Publié le 12/12/2008 à 00:00

Le temps presse pour les détenteurs de PCAA

Publié le 12/12/2008 à 00:00

Les investisseurs s’inquiètent de l’impact de la crise politique à Ottawa sur l’avenir de l’engagement du gouvernement canadien, jugé désormais essentiel à la restructuration.

«Nous sommes soucieux de voir cet accord conclu avant le budget fédéral du 27 janvier», affirme Brian Hunter, un investisseur de Calgary qui a joué un rôle de premier plan parmi le groupe de détenteurs particuliers de PCAA.

Une ligne de crédit d’Ottawa à hauteur de 10 milliards de dollars serait désormais la dernière condition à la conclusion de la restructuration qui vise à convertir le PCAA en billets à terme de maturité équivalente à celle des actifs sous-jacents.

Les investisseurs voudraient une décision d’Ottawa indépendamment du budget dans la mesure où le consensus politique serait favorable à une aide gouvernementale. On estime que le Bloc québécois soutiendrait les conservateurs sur ce dossier en raison des placements de 13 milliards de dollars de la Caisse de dépôt dans le PCAA.

Suite aux discussions avec Ottawa, le plan a été modifié afin de le rendre plus résilient aux conditions de crédit qui prévalent et à une éventuelle détérioration de ces conditions de crédit.

Les banques auraient négocié des accords pour qu’elles soient exemptées d’appels de soutien à la liquidité pour les 14 prochains mois. De plus, les écarts de taux justifiant un soutien à la liquidité de la part du privé ont été relevés.

«Au final, nous sommes plutôt soulagés des retards pris dans la restructuration. Si celle-ci avait été conclue plus tôt, les nouveaux titres mis en marché auraient perdu de leur valeur dans les conditions actuelles de marché. Ce n’est pas ce que nous souhaitons pour les plans de pension qui en détiennent ou pour le secteur financier dans son ensemble», soutient Brian Hunter.

Les particuliers font donc montre de patience et soutiennent le comité Crawford pour maximiser leurs chances de retrouver les montants investis que les courtiers ont promis de leur rembourser à l’issue de la restructuration.

Mais les plus pressés seraient sans doute les plans de pension et banques qui détiennent ces titres. Pour ces institutions, le prochain délai est celui du 31 décembre, date à laquelle elles devront apposer une valeur à ces titres pour clôturer le bilan.

La conclusion du plan de restructuration avant la fermeture des comptes ou peu de temps après est une condition nécessaire pour éviter des prises de charges massives sur la dépréciation de ces titres dans l’hypothèse d’une liquidation forcée aux conditions actuelles de marché.

À la une

Bourse: les gains du S&P 500 en 2024 restent fragiles

Il y a 36 minutes | Denis Lalonde

BALADO. Plus de la moitié du gain du S&P 500 lors des quatre premiers mois de 2024 est attribuable à... Nvidia.

Les leaders de l'équité de genre sont encore peu nombreux

Mis à jour il y a 4 minutes | Catherine Charron

RHÉVEIL-MATIN. Deloitte appelle les entreprises à en faire plus en matière d'équité des genres.

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture vendredi 3 mai

Mis à jour il y a 14 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les indices tentent de repartir de l'avant en attendant l'emploi américain.