Le président de S&P confirme son départ

Publié le 23/08/2011 à 17:20

Le président de S&P confirme son départ

Publié le 23/08/2011 à 17:20

Par La Presse Canadienne

Le président de Standard & Poor's, Deven Sharma, quitte son poste, deux semaines après la controverse entourant la décision de l'agence d'abaisser la note de crédit des États-Unis.

L'annonce de son départ survient alors que le fonds d'investissement Jana Partners exige la scission de la société mère de S&P, McGraw-Hill, en quatre entreprises distinctes afin de créer de la valeur pour les actionnaires.

PLUS : Le président de S&P quitte ses fonctions

McGraw-Hill maintient que la décision de M. Sharma n'est reliée nie à la décote des États-Unis, ni à la requête de Jana Partners. L'homme aurait décidé de quitter l'entreprise il y a plusieurs mois. Sa décision aurait été annoncée mardi parce que le quotidien britannique "Financial Times" avait ébruité la nouvelle.

C'est le chef de l'exploitation de Citibank, Douglas Peterson, qui prendra les rênes de la firme de notation.

Jana Partners, qui avait demandé la tête de Deven Sharma, a déclaré dans un communiqué que d'autres mesures beaucoup plus draconiennes seraient nécessaires afin de remédier à "des années de performance décevante" chez Standard & Poor's.

Des représentants du fonds d'investissements et de la caisse de retraite des enseignants de l'Ontario (Teachers) ont fait une présentation aux dirigeants de McGraw-Hill, lundi.

Ils ont entre autres suggéré au conglomérat de se diviser en quatre entreprises cotées en bourse: une qui vendrait des tests et des manuels au milieu de l'éducation, une autre qui regrouperait les médias d'information, dont J.D. Power, une troisième qui chapeauterait les activités de recherche financière et une dernière qui se consacrerait à la notation de titres.

Ensemble, Jana et Teachers détiennent plus de 5 pour cent du capital de la société.

D'après Jana Partners, le regroupement d'activités disparates au sein de McGraw-Hill est inefficace et se traduit par des frais administratifs trop importants.

Pour sa part, McGraw-Hill dit avoir déjà apporté des modifications à sa structure. La société a ainsi vendu ses activités de télédiffusion. Elle a en outre fait appel à des conseillers externes, dont Goldman Sachs, pour examiner ses actifs.

La société prétend qu'elle sera en mesure d'annoncer d'ici quelques mois "des gestes significatifs" susceptibles d'accélérer sa croissance et de créer de la valeur pour les actionnaires.

 

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