La RBC poursuivra-t-elle son aventure américaine?

Publié le 23/02/2011 à 13:52, mis à jour le 23/02/2011 à 13:56

La RBC poursuivra-t-elle son aventure américaine?

Publié le 23/02/2011 à 13:52, mis à jour le 23/02/2011 à 13:56

Par Stéphane Rolland

Photo : Bloomberg

«La Banque Royale du Canada (RBC) est plus susceptible de sortir l’artillerie lourde aux États-Unis que de rentrer bredouille chez elle», anticipe Michael Goldberg, analyste de Valeurs mobilières Desjardins, qui admet toutefois que cet avis n’est pas partagé par ses collègues, dont certains croient plutôt que la RBC attend de quitter le marché américain avec grâce.

M. Goldberg estime que la première banque au pays souhaite renforcer sa division commerciale chez nos voisins du sud. Il identifie trois candidats potentiels à une acquisition : BB&T (NY., BBT), Regions Financial (NY., RF) et SunTrust (NY., STI). Dans le cas de Regions Financial et SunTrust, les deux entités renforceraient également les services de gestion de patrimoine de la RBC, toujours aux États-Unis.

La note de l’analyste survient alors que le Financial Times a dévoilé que Synovus (NY., SYN) évalue «ses options stratégiques», un euphémisme pour dire qu’il recherche un acquéreur, selon M. Goldberg. L’acquisition de Synovus (NY., SYN) représenterait plusieurs avantages en raison notamment de sa position avantageuse dans plusieurs villes de taille moyenne et le faible coût d’achat. Néanmoins, les dettes de Synovus pourraient freiner l’intérêt d’un acheteur.

En général, les investisseurs ne semblent pas anticiper une acquisition, analyse M. Goldberg. Une annonce en ce sens serait de nature à faire chuter le titre à court terme, comme ce fut le cas pour celui de la Banque de Montréal (BMO) lors de l’acquisition de Marshall & Ilsley, note l’analyste.

La banque dévoilera le trois mars prochain ses résultats du premier trimestre de l’exercice 2011 (terminé le 31 janvier). Les 17 analystes interrogés par Bloomberg s’attendent à un profit par action, excluant certains items, de 1,02$ et à des revenus de 7,073 G$.

Les mêmes analystes établissent un cours cible de 58,75$. Parmi eux, 6 émettent la recommandation «achat», 10 suggèrent de conserver le titre et un seul conseille de le vendre.

La RBC a connu une année plus difficile, notamment en raison de ses activités aux États-Unis et du secteur de négociations. En 2010, le titre a reculé de 7,7%. Depuis le début de l’année, l’action s’est appréciée de 8,3%. À 56,49$ lors de la fermeture de mardi, l’action est toujours sous la première fermeture de l’année 2010 à 56,62$.

Aujourd’hui, à 13h30, le titre de la banque recule de 0,83% à 56,02$.

 

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