La croissance économique du pays revue à la baisse

Publié le 20/07/2011 à 11:39, mis à jour le 20/07/2011 à 15:42

La croissance économique du pays revue à la baisse

Publié le 20/07/2011 à 11:39, mis à jour le 20/07/2011 à 15:42

Par La Presse Canadienne

Photo : Bloomberg

Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, a dressé mercredi le portrait d'une économie canadienne qui demeure une île solide au coeur d'un océan de troubles à l'échelle mondiale, mais qui est toujours vulnérable aux tempêtes couvant ailleurs sur la planète.

Dans son rapport sur la politique monétaire de juillet, la banque centrale a estimé que l'économie canadienne a crû à un rythme plus lent qu'anticipé de 1,5 pour cent au deuxième trimestre, révisant à la baisse une projection précédente de deux pour cent.

Malgré tout, M. Carney a soutenu que la croissance était sur les rails, "même si le déplacement attendu de la demande se produit un peu moins vite que prévu".

Les dépenses des ménages demeurent solides, et les investissements des entreprises, robustes, a-t-il fait valoir en conférence de presse après la publication du rapport.

Il a toutefois souligné que les exportations nettes restent faibles, sous l'effet de l'atonie de la demande américaine et des problèmes qui continuent de se poser sur le plan de la compétitivité, en particulier la vigueur persistante du dollar canadien.

La banque centrale a dit s'attendre à un rythme un peu plus accéléré qu'anticipé auparavant dans la deuxième moitié de l'année, tablant sur une croissance annuelle de 2,8 pour cent en 2011.

La mise à jour survient au coeur d'une crise de la dette en Europe présentée par la banque centrale comme un risque croissant pour l'économie canadienne.

La Banque du Canada a prévenu que les problèmes de la dette en Europe pourraient déclencher une crise du crédit à travers le monde.

"Les inquiétudes largement répandues concernant les dettes souveraines ont augmenté la peur du risque et la volatilité au sein des marchés financiers", a déclaré mercredi M. Carney.

"Bien que la perspective globale demeure majoritairement inchangée, les risques mondiaux se sont intensifiés, plus particulièrement en Europe."

La croissance moindre que projetée pour la période d'avril à juin est attribuée en partie à la fin des dépenses de relance du gouvernement fédéral, de même qu'aux prix plus élevés pour les aliments et l'énergie qui ont affecté les dépenses des consommateurs au Canada et aux États-Unis. Les problèmes d'approvisionnement dans le secteur manufacturier provenant du tsunami ayant frappé le Japon pèsent aussi sur l'économie canadienne.

La mise à jour de la Banque du Canada est offerte au lendemain de la décision de l'institution de maintenir son taux directeur à un pour cent. L'institution a toutefois laissé entendre qu'elle pourrait relever son taux au fur et à mesure que l'économie canadienne continuera de croître.

Certains économistes, qui ont noté l'abandon par la Banque du mot "éventuellement" en ce qui a trait à la hausse de taux, ont spéculé que la prochaine hausse surviendrait en octobre, tandis que d'autres estiment plutôt que la Banque du Canada demeurera tranquille jusqu'en 2012.

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