Prévoyant que la reprise sera lente aux Etats-Unis, la Caisse de dépôt et placement du Québec conseille aux entreprises en expansion de miser plutôt sur les autres pays, et elle modifiera bientôt ses pratiques pour leur donner un coup de pouce supplémentaire.
Normand Provost, chef des opérations de la Caisse, a indiqué jeudi que l'institution allait annoncer, d'ici la fin de l'année, des changements aux services qu'elle offre aux entreprises québécoises de taille moyenne.
La Caisse veut notamment mettre son réseau et son expérience à l'international à la disposition des entreprises qui veulent se développer en Europe, en Asie ou en Amérique latine, a expliqué M. Provost dans un discours prononcé au congrès de l'Association des professionnels en développement économique du Québec, à Laval.
Au plan du financement, la Caisse songe à offrir des prêts en devises étrangères afin de faciliter les investissements internationaux des entreprises québécoises. Réagissant aux nombreuses critiques formulées au cours des derniers mois au sujet de la baisse relative des investissements de la Caisse au Québec, M. Provost a soutenu que l'institution devait "corriger" les perceptions à cet égard.
Pas question toutefois d'augmenter radicalement la proportion des placements au Québec: les décisions d'investissement sont prises en fonction des occasions d'affaires et des critères de la Caisse, a précisé le dirigeant.
L'institution a tout de même engagé, au cours des derniers mois, la moitié de l'enveloppe de 1,5 milliard $ destinée à appuyer les entreprises québécoises face à la crise financière mondiale. La Caisse a notamment consenti des prêts totalisant 400 millions $ à quatre grandes entreprises: Bombardier, le Groupe Pages Jaunes, Transcontinental et Bombardier Produits Récréatifs.
La demande de financement a cependant été moins forte que prévu, a affirmé Normand Provost.