"Ce qui est important, c'est de protéger la place de Montréal au niveau des produits dérivés. Si ça peut donner à Montréal un accès plus international pour notre leadership de produits dérivés, ce serait une bonne nouvelle", a-t-il ajouté.
Si ce n'est pas le cas, le Québec pourra utiliser son véto.
"L'AMF a le pouvoir, lorsqu'il y a plus que 10 pour cent de la propriété de la bourse qui change, de bloquer la transaction", a fait valoir le ministre, rappelant que la transaction est assujettie à l'approbation de l'Autorité des marchés financiers.
Les dirigeants des bourses de Londres et de Toronto ont rencontré le ministre Bachand à son bureau lundi dernier pour le rassurer sur l'avenir des activités boursières à Montréal.
Le discours était positif mais il doit être mis en pratique, a dit M. Bachand.
"Ils nous ont donné des assurances verbales et il faut s'assurer que ces assurances se retrouvent dans les textes, les plans d'affaires, les plans technologiques", a-t-il insisté.
Invoquant la "défense des intérêts du Québec", le Parti québécois s'est pour sa part élevé contre la transaction projetée.
À l'Assemblée nationale, le porte-parole de l'opposition officielle en matière d'institutions financières, Jean-Martin Aussant, a exhorté le ministre Bachand à s'opposer à l'intégration du groupe TMX à la bourse de Londres.
"En 2008, le gouvernement n'avait rien fait pour empêcher que la bourse de Montréal se déplace vers Toronto. Est-ce qu'aujourd'hui, oui ou non, le gouvernement libéral va se tenir debout et empêcher que les intérêts économiques et financiers du Québec soient décidés à plus de 5000 kilomètres d'ici?", a-t-il lancé pendant la période de questions.
Bachand estime cependant qu'il vaut mieux éviter les excès d'émotion et examiner la transaction à son mérite.
"Il s'agit de regarder ça et de voir quels sont les meilleurs intérêts économiques du Québec pour les 15 ou 20 prochaines années", a-t-il argué.