La banque Scotia a annoncé mercredi qu'elle allait vendre une partie ou l'ensemble de sa participation de 37% dans le gestionnaire canadien de patrimoine et de fonds de placement CI Financial Corp, d'une valeur boursière de 3,8 milliards de dollars canadiens (2,5 mds d'euros).

La troisième banque du Canada avait acquis cette participation en 2008 de l'assureur canadien Sun Life pour 2,3 milliards CAD. Banque Scotia a donc fait un bon coup financier, ayant réalisé un gain de 65 % depuis 2008.

La banque a indiqué dans un communiqué avoir informé CI Financial de sa décision. "Elle a conclu que le capital associé à son investissement dans CI serait redéployé pour appuyer d'autres priorités stratégiques de la Banque", a indiqué la Scotia dans un communiqué.

Les nouvelles règles entourant le capital de base que les banques doivent maintenir a pesé dans sa décision. Banque Scotia doit en effet détenir du capital supplémentaire parce qu'elle est un actionnaire minoritaire de CI Financial.

La banque s'est dite "satisfaite de sa participation dans CI" qui, "outre ses mérites financiers", lui procurait "des options stratégiques" qu'elle a cependant "décidé de ne pas exercer après mure réflexion".

CI Financial demeurera "sous-gestionnaire de produits de fonds communs de placement d'une valeur de 2,3 milliards de dollars offerts via les divers canaux de distribution de la Banque Scotia", a précisé celle-ci.

La cession de la participation pourrait être "partielle ou complète en une seule ou plusieurs transactions", a souligné la banque en rappelant qu'"il n'y a aucune assurance qu'une transaction aura lieu".

Banque Scotia ne peut pas vendre plis de 20 % des actions de CI Financial à un seul acheteur. La vente de son bloc aux investisseurs en Bourse est donc une possibilité.

La banque compte toujours prendre de l'expansion dans la gestion de patrimoine avec ses propres actifs et DundeeWealth. La gestion d'actifs lui procurent 20 % de ses bénéfices.

Scotia a demandé à sa filiale des marchés des capitaux, Scotia Capitaux, et à Goldman Sachs d'examiner les options et d'établir le meilleur moment pour cette opération.