Les assureurs vie doivent en effet prendre des provisions quand les Bourses baissent afin de garantir le capital de leurs fonds distincts. Ils investissent aussi les primes d'assurance et les rentes de leurs clients dans des obligations de sociétés et des hypothèques commerciales, dont la valeur a aussi baissé.
Financière Sun Life et Financière Manuvie subiront encore des pertes au premier trimestre clos le 31 mars, car une plus grande proportion de leurs produits sont sensibles aux fluctuations des marchés que leurs rivaux, prévoit John Reucassel, analyste chez BMO Marchés des capitaux.
Great-West ne subira pas de perte puisqu'elle détient moins de placements que Sun Life et Manuvie aux États-Unis, mais son bénéfice par action baissera néanmoins de 17 %.
Par contre, Great-West pourrait dévaluer ses placements dans des titres bancaires britanniques et des titres de dette européens dès le deuxième trimestre, car sa filiale britannique est un important fournisseur de rentes dans ce pays. La dévaluation pourrait atteindre 1,60 $ par action, juge M. Reucassel.
L'Industrielle Alliance est en meilleure position que ses rivales, car elle ne détient aucune hypothèque américaine à haut risque et possède moins d'obligations d'entreprises canadiennes que ses semblables. Des pertes sur placements et la baisse des taux d'intérêt feront toutefois chuter son bénéfice par action de 34 %, au premier trimestre.
Les dividendes des assureurs vie sont solides, juge Doug Young, analyste chez TD Newcrest, mais les sociétés devront probablement émettre d'autres actions privilégiées afin de renflouer leur capital.
Les assureurs vie publieront leurs résultats du premier trimestre la semaine prochaine.
