Les biosimilaires, le prochain filon

Publié le 24/09/2011 à 00:00, mis à jour le 05/10/2011 à 14:23

Les biosimilaires, le prochain filon

Publié le 24/09/2011 à 00:00, mis à jour le 05/10/2011 à 14:23

Par Carole Le Hirez

La nouvelle génération de médicaments génériques issus des biotechnologies ouvrent des horizons aux pharmaceutiques en quête de marchés à développer.

La manne des gros brevets pour de nouvelles molécules tend à diminuer en raison du ralentissement de l'innovation dans les grandes pharmaceutiques. L'industrie a donc besoin d'un nouveau filon à exploiter. Et elle pourrait bien le trouver du côté des biotechnologies.

Plusieurs brevets de biotechnologies expireront au cours des dix prochaines années. Par exemple, Mabthera et Avastin (ventes mondiales supérieures à 4 milliards de dollars par an) perdront leur brevet respectivement en 2015 et 2018. Cela ouvrira les portes à un marché colossal : les biogénériques ou biosimilaires, aussi appelés produits biologiques ultérieurs, une nouvelle génération de médicaments génériques issue des biotechnologies.

Ce marché mondial était évalué à 311 millions de dollars en 2010. Il devrait dépasser les 2 milliards de dollars par an en 2015, selon IMS Health. Les biosimilaires sont de 30 % à 60 % moins coûteux que les biomédicaments d'origine. Un avantage qui devrait leur permettre de se tailler une place importante sur le marché des médicaments.

"À l'avenir, la plus grande augmentation des coûts en santé sera liée aux médicaments issus des biotechnologies, car ils sont de plus en plus demandés en raison de leur efficacité, mais aussi très coûteux. Pour un produit comme le Remicade, il faut compter 3 600 $ par injection. On comprend donc que les biosimiliaires, c'est le futur", clame Elie Betito, directeur scientifique du fabricant torontois de génériques Apotex.

Percée au Québec

L'intérêt pour ces nouveaux médicaments gagne timidement le Québec. "C'est une nouvelle réalité et une avenue prometteuse. Les grandes comme les petites pharmaceutiques y trouvent leur compte. La croissance par acquisition et fusion a atteint ses limites au cours des dernières années. Les entreprises se tournent donc vers d'autres solutions", indique Mario Lebrun, directeur de BIOquébec. L'organisme a mis sur pied il y a deux ans un comité formé d'une dizaine d'entreprises qui s'intéressent aux biosimilaires.

Plusieurs pharmaceutiques montent dans le train. Le premier médicament "biogénérique" issu des biotechnologies, l'Omnitrope, une hormone de croissance destinée au marché pédiatrique, a été lancé par Sandoz au Canada en 2010, après avoir été mis au point dans les laboratoires du groupe en Europe. "On compte en lancer d'autres dans les années à venir. Cela permettra d'offrir des médicaments de haute qualité à prix abordable", dit Michel Robidoux, président de Sandoz Canada.

Le fabricant de vaccins Medicago espère pour sa part pouvoir commercialiser ses premiers similaires d'ici 2020.

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