Il y a plusieurs semaines déjà, la vente de la raffinerie Shell de Montréal-Els à des intérêts américains a échoué. Photo : Bloomberg
Le Syndicat des travailleurs de Shell se présentera mardi en commission parlementaire afin de presser le gouvernement du Québec de ne pas autoriser la démolition de la raffinerie Shell de Montréal-Est au nom des emplois et de la sécurité énergétique du Québec.
Le président du syndicat affilié à la FTQ, Jean-Claude Rocheleau, explique qu'avec les trois raffineries en opération, le Québec produit l'équivalent ou un peu plus que ce qu'il consomme en produits pétroliers. À son avis, permettre la démolition signifie poser un geste irréversible qui placera le Québec en situation de dépendance face aux importations de produits raffinés.
M.Rocheleau rappelle que la fermeture de la raffinerie voudra aussi dire que des produits hautement volatils devraient transiter sur le fleuve Saint-Laurent à raison de quelque 200 bateaux par année.
Le Syndicat croit que grâce à ses trois raffineries, le Québec serait, en cas de difficultés, totalement autosuffisant en raffinant le brut de l'Ouest canadien. En permettant la démolition de la raffinerie, le gouvernement priverait selon lui le Québec de 30 pour cent de sa capacité de raffinage au nom des intérêts corporatistes d'une multinationale.
Il y a plusieurs semaines déjà, la vente de la raffinerie Shell à des intérêts américains a échoué.
