Industrie du bois: peu d'investissements en vue malgré la relance


Édition du 21 Février 2015

Industrie du bois: peu d'investissements en vue malgré la relance


Édition du 21 Février 2015

Richard Garneau.

Bien planifier pour plus d'efficacité

Depuis l'instauration du nouveau régime forestier, la planification de la récolte de bois, qui était jadis la responsabilité de l'industrie, a été reprise par le gouvernement. « On n'a pas nécessairement la quantité, la bonne essence, au bon moment. Ça cause des problèmes d'efficacité et des augmentations de coût dans les scieries », explique Richard Garneau.

Pour améliorer l'efficacité, le gouvernement et l'industrie ont réussi à s'entendre afin de mieux répartir les rôles à la fin de janvier, soutient André Tremblay. En participant à la planification, les industriels auront désormais leur mot à dire avant que la récolte ne commence.

Pendant ce temps, la demande de papier journal chute encore plus rapidement que prévu. « La baisse est de plus de 8 % en Amérique du Nord, alors qu'on s'attendait à une baisse de 4 % », mentionne Jean-François Larue. C'est ce qui explique plusieurs fermetures au Québec au cours de la dernière année, notamment celles de l'usine Laurentides à Shawinigan ainsi que d'une machine à Baie-Comeau et d'une autre à Clermont, toutes propriétés de Résolu.

Pour pallier cette baisse, l'industrie se tourne vers la fabrication de carton et de papier hygiénique, et vers la chimie verte.

Selon l'économiste de l'APFC, le taux de change à la baisse donne de l'oxygène au secteur de la pâte à papier, qui représente une production annuelle de 60 millions de tonnes (Mt) au Canada. La concurrence est cependant féroce avec des pays comme le Brésil et la Russie, qui produisent chacun respectivement 15 Mt et 6,6 Mt de pâte à papier annuellement, et où la monnaie s'est dépréciée davantage que le dollar canadien.

La main-d'oeuvre au rendez-vous?

L'industrie forestière aura besoin de 60 000 recrues d'ici 2020, selon l'Association des produits forestiers du Canada (APFC). « La demande d'employés qualifiés sera très forte, en particulier les chimistes, les ingénieurs et les opérateurs de machinerie lourde », dit Jean-François Larue, économiste en chef de l'APFC.

Selon plusieurs experts, le renouvellement de la main-d'oeuvre sera l'un des plus grands enjeux de l'industrie au cours des années à venir. Pour combler les départs à la retraite, les industriels doivent mettre les bouchées doubles. Par exemple, Produits forestiers Résolu a développé des programmes de formation sur mesure avec le Cégep de Saint-Félicien pour la production de pâte et papier et la formation de cadres dans ses scieries.

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