Le pétrole poursuit sa chute

Publié le 10/12/2015 à 16:11

Le pétrole poursuit sa chute

Publié le 10/12/2015 à 16:11

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les cours du pétrole ont de nouveau terminé à leur plus bas niveau depuis début 2009 jeudi, après une légère baisse, ne parvenant pas à rebondir dans un contexte de pessimisme sur l'excès d'offre et de doutes sur la demande.

Le cours du baril de pétrole (WTI) pour livraison en janvier a cédé 40 cents à 36,76 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), terminant pour la quatrième séance de suite à un plus bas.

À Londres, le prix du baril de Brent, référence européenne du brut, a perdu 38 cents à 39,73 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), terminant pour la première fois depuis février 2009 sous le seuil des 40 dollars le baril.

«C'est un état d'esprit pessimiste qui persiste: le niveau des réserves est très haut, la production élevée, la demande faible et il n'y a tout simplement pas d'actualité susceptible de relancer les prix», a résumé Mike Lynch, de Strategic Energy & Economic Research.

Les cours ont tenté quelques brèves incursions dans le vert, mais, comme la veille, la tendance à la baisse a prévalu.

Le marché, qui avait déjà échoué à se relancer plusieurs fois depuis le début de l'année, plonge depuis la fin de la semaine dernière, après la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de ne plus établir d'objectifs chiffrés de production malgré la surabondance générale dans le monde.

Jeudi, le cartel n'a pas donné plus de soutien au marché avec son rapport mensuel «qui a confirmé que sa production avait de nouveau augmenté en novembre à son plus haut niveau depuis trois ans (...), comme l'Irak a battu de nouveaux records», a souligné Tim Evans de Citi.

Le cartel «a aussi révisé en hausse ses estimations sur l'offre hors-OPEP en novembre (...), y compris des États-Unis dont la production s'est révélée plus résistante que prévu», a-t-il ajouté.

Parmi les éléments moins négatifs, l'organisation a nettement révisé en baisse ses prévisions sur la production des pays extérieurs à l'OPEP en 2016, ce qui validerait sa stratégie mais n'a pas vraiment semblé convaincre le marché.

L'essence avance

«C'est la saison aux États-Unis», particulièrement douce dans le nord-est du pays, «qui plombe le marché, pas seulement l'OPEP», a enchaîné James Williams, de WTRG.

«La faible demande de fioul domestique est l'un des principaux facteurs pour le marché aux États-Unis», a-t-il expliqué, estimant que les cours avaient été plombés par l'annonce la veille par le département américain de l'Energie (DoE) d'un bond de cinq millions de barils des réserves de produits distillés.

En revanche, M. Evans soulignait que les prix de l'essence avaient monté jeudi, contrastant avec le reste du marché pétrolier, comme le DoE n'a fait état que d'une hausse des stocks limitée à quelques centaines de milliers de barils aux États-Unis. 

De plus, la progression des cours de l'essence «est cohérente avec l'annonce de la panne d'une raffinerie» appartenant à BP dans l'Indiana, a-t-il remarqué, même s'il doutait que cette actualité puisse porter les cours à elle seule.

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