La mort annoncée du réacteur CANDU

Publié le 09/04/2011 à 00:00, mis à jour le 15/04/2011 à 15:12

La mort annoncée du réacteur CANDU

Publié le 09/04/2011 à 00:00, mis à jour le 15/04/2011 à 15:12

À la suite de l'accident nucléaire à la centrale Fukushima-Daiichi, au Japon, l'industrie nucléaire est moribonde, et le réacteur canadien CANDU, ancienne gloire nationale, est voué à disparaître. C'est du moins l'avis d'un spécialiste de l'énergie à l'Université Laval.

« Je ne suis pas très optimiste à l'idée qu'on mette au point de nouveaux CANDU », dit Jean-Thomas Bernard. SNC-Lavalin et le Régime de retraite des employés municipaux de l'Ontario (OMERS) ont bien dit qu'ils veulent racheter la société fédérale Énergie atomique du Canada limitée (EACL). S'ils le font toutefois, ce sera « seulement pour effectuer la maintenance des réacteurs existants et procéder à des réfections », dit-il.

Même avant les événements japonais, EACL multipliait les échecs de vente de son nouveau réacteur ACR 1000, plus puissant. Pendant que le rival français d'EACL, Areva, construit ses premiers réacteurs de troisième génération en Bretagne et en Finlande, EACL n'a signé aucun contrat pour installer l'ACR 1000.

En 2008, EACL s'est retirée de la course pour fournir des réacteurs au Royaume-Uni, laissant le champ libre à ses rivaux Areva, Westinghouse et General Electric-Hitachi.

« Notre meilleure option pour assurer la réussite de l'ACR 1000 à l'échelle mondiale, c'est d'abord d'en construire ici », assurait à l'époque le pdg d'EACL, Hugh MacDiarmid.

Cependant, le Nouveau-Brunswick préfère Areva pour un hypothétique deuxième réacteur, et l'Ontario a demandé à EACL d'être moins gourmande. À 26 milliards de dollars, le prix proposé pour construire les deux premiers ACR 1000 à la centrale Darlington est tout simplement trop élevé pour la province, signale Jean-Thomas Bernard.

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