La menace d'un tarif de 50% sur l'aluminium du Québec aux États-Unis est écartée

Publié le 22/04/2016 à 12:50

La menace d'un tarif de 50% sur l'aluminium du Québec aux États-Unis est écartée

Publié le 22/04/2016 à 12:50

Par François Normand

L'industrie de l'aluminium du Québec pousse un grand soupir de soulagement. Le syndicat américain des Métallos retire sa demande d'imposer un tarif de 50% sur les importations d'aluminium primaire aux États-Unis, a appris Les Affaires.

Dans une lettre envoyée ce matin au gouvernement américain dont nous avons obtenu copie, le cabinet d'avocats Stewart and Stewart, situé à Washington, indique que le syndicat des Métallos retire sa requête d'urgence présentée le 18 avril.

Une décision qui réjouit au plus haut point Jean Simard, président et chef de la direction de l'Association de l'aluminium du Canada (AAC).

«Nous sommes soulagés d'apprendre que le syndicat américain a formellement retiré sa requête, dit-il au bout du fil. Les conséquences de l'adoption d'un tel tarif sont apparues démesurées pour l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement au Canada et aux États-Unis.»

La requête des Métallos visait la concurrence chinoise qui affecte grandement les producteurs d'aluminium au Canada, mais surtout aux États-Unis.

Or, l'imposition d'un tarif de 50% aurait été catastrophique pour les producteurs québécois, selon l'AAC.

Cela aurait fait bondir leurs coûts d'exportation sur le marché américain. Autre tuile: l'imposition d'un tarif de 50% aurait aussi fait diminuer le prix de l'aluminium sur les marchés mondiaux, car les producteurs du Québec auraient vendu leur production ailleurs dans le monde.

«Selon nos estimations, au lendemain d'une imposition de ce tarif aux États-Unis, les cours auraient chuté du tiers sur la Bourse des métaux à Londres», affirme Jean Simard.

Actuellement, la tonne d'aluminium du London Metal Exchange (LME), la Bourse de référence, s'échange à 1626 $US, selon Bloomberg.

Depuis cinq, le prix a diminué de 40%, principalement en raison de la concurrence chinoise (qui inonde le marché), disent les analystes de l'industrie.

 

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