La Commission européenne a infligé des amendes d'un montant total de 173 millions d'euros (environ 272 millions $ CAN) aux groupes Akzo, Ciba, Elf Aquitaine et sept autres pour s'être entendus sur les prix de stabilisateurs thermiques.
Ciba a écopé de la plus forte amende, soit 68,4 millions d'euros (108 millions $ CAN), tandis qu'Akzo va devoir débourser 40,6 millions (64 millions $ CAN), Elementis 32,57 millions (51,3 millions $ CAN) et Elf Aquitaine 28,6 millions (45 millions $ CAN). Baerlocher, Reagens, GEA et Faci ont été condamnés à des amendes moins élevées, alors que Chemtura est épargné pour avoir révélé l'existence de ces ententes.
Entre 1987 et 2000, explique la Commission européenne, ces entreprises fixaient les prix, se partageaient les clients, se répartissaient les marchés et échangeaient des informations commerciales sensibles sur les stabilisants étains et thermiques. Ces adjuvants sont ajoutés aux produits en PVC pour notamment améliorer leur résistance thermique et les rendre plus rigides.
"Ces entreprises doivent apprendre à leur détriment qu'enfreindre la loi n'est pas payant et que les récidivistes seront sanctionnés par des peines plus sévères", a souligné dans un communiqué la commissaire européenne chargée de la concurrence, Neelie Kroes.
L'amende infligée à Arkema France, propriété d'Elf Aquitaine, a été multipliée par 90 pour cent car l'entreprise avait déjà participé à trois autres ententes par le passé. Mais Arkema, Baerlocher et Ciba ont eu une réduction pour leur coopération avec les autorités.
A l'époque des faits, le marché de ces stabilisateurs représentait une valeur d'environ 121 millions d'euros (190 millions $ CAN) par an.
