Gentilly: Hydro-Québec veut une fermeture d'ici la fin 2012

Publié le 03/10/2012 à 15:17, mis à jour le 03/10/2012 à 17:56

Gentilly: Hydro-Québec veut une fermeture d'ici la fin 2012

Publié le 03/10/2012 à 15:17, mis à jour le 03/10/2012 à 17:56

Par La Presse Canadienne

La société d'État se défend pour sa part d'avoir caché le rapport pendant la campagne électorale. Thierry Vandal affirme que les données les plus récentes ont été colligées pendant les dernières semaines. Toutefois il était de notoriété publique déjà depuis plusieurs mois que la réfection coûterait bien au-delà de 3 milliards $, a-t-il ajouté.

"Hydro-Québec ne fait pas de politique", a pourtant dit M. Vandal en conférence de presse, prenant ses distances du gouvernement pour affirmer que le scénario de la fermeture circulait chez Hydro depuis mars 2011.

Donc, au terme de son permis d'exploitation auprès de la Commission canadienne de sûreté nucléaire, Gentilly II, après 30 ans d'activité, ne produira plus d'électricité, à compter du 28 décembre 2012.

"Aucun prolongement n'est possible sans réfection majeure de la centrale", a justifié M. Vandal.

Il en coûterait 4,3 milliards $ pour rénover la centrale, selon les estimations rendues possibles par les réfections similaires effectuées à Pointe Lepreau, au Nouveau-Brunswick, et en Corée du Sud. Si on ajoute les coûts de fermeture au terme de la vie utile, qui doivent être tenus en compte, la facture monte à 6,3 milliards $.

La centrale produirait de l'électricité au coût de 12,3 cents le kilowattheure, soit beaucoup plus cher que le prix sur le marché. C'est donc "nettement plus avantageux" pour Hydro-Québec de renoncer à la rénover, a déclaré M. Vandal.

Il a expliqué pourquoi l'estimation de réfection est passée de 1,9 milliard $ en 2008 à 4,3 milliards $ en 2012. Le projet de Pointe Lepreau a permis de réaliser qu'il faut beaucoup plus d'effectifs pour réaliser le projet. Pour Gentilly, il aurait fallu 1400 travailleurs de plus que les 736 employés de la centrale. La période des travaux a aussi été prolongée. Enfin, les coûts des infrastructures temporaires ont augmenté.

En revanche, le déclassement coûtera 1,8 milliard $ et s'échelonnera sur une cinquantaine d'années. Le démantèlement final se fera à compter de 2055. Au total, cinq étapes sont prévues.

"C'est la meilleure solution économique", a plaidé Mme Ouellet, en ajoutant que c'est une décision "dictée par la sagesse".

Néanmoins, Hydro devra radier dans ses états financiers de 2012 des actifs de 1,7 milliard $, dont les trois quarts vont se répercuter, selon la règle, sur le dividende versé au gouvernement, soit 1,2 milliard $.

Grâce à la fermeture, toutefois, le bénéfice annuel d'Hydro-Québec pourra croître de 215 millions $ à compter de 2017, a calculé la société d'État.

La fermeture n'aura aucun effet sur les tarifs d'électricité, a assuré le pdg d'Hydro, cherchant visiblement à multiplier les arguments en faveur de la position adoptée.

La centrale compte 736 travailleurs permanents et M. Vandal a voulu se montrer rassurant, pour dire qu'ils seraient relocalisés et tous traités correctement, dans le respect des contrats et conventions collectives.

Mme Ouellet a aussi rappelé de son côté que la région de Bécancour et de la Mauricie pourrait disposer d'un fonds de diversification économique de l'ordre de 200 millions $.

À la une

David's Tea fait état d'un exercice fiscal difficile pour 2023

Mis à jour à 15:23 | Matthieu Hains

Ses ventes aux États-Unis ont baissé de 42,5% comparé à l’exercice 2022.

Des «objets incendiaires» sous de la machinerie sur le site de Northvolt

Mis à jour à 15:27 | La Presse Canadienne

Le chantier de Northvolt «est sur pause», mais il pourrait reprendre d'ici quelques «heures», selon un dirigeant.

Le resserrement quantitatif est plus important que prévu pour les marchés

EXPERT INVITÉ. Les investisseurs craignent que le resserrement quantitatif ait un effet significatif sur les marchés.