Warner Brother à Montréal: 300 emplois créés

Publié le 22/03/2010 à 18:48

Warner Brother à Montréal: 300 emplois créés

Publié le 22/03/2010 à 18:48

Par lesaffaires.com

Attiré par une généreuse aide gouvernementale, l'éditeur de jeux vidéo Warner Bros Interactive Entertainment a annoncé lundi l'ouverture d'un studio à Montréal, où devraient travailler quelque 300 personnes d'ici la fin de 2015.

Pour convaincre la multinationale de s'installer dans la métropole, Québec a dû consentir à lui verser une subvention non remboursable de 7,5 millions $. Comme il le fait pour plusieurs entreprises du secteur du multimédia, le gouvernement remboursera également, sous la forme de crédits d'impôt, jusqu'à 37,5 pour cent des salaires des employés du studio, qui oscilleront entre 65 000 $ et 70 000 $ par année.

Québec a "fait un spécial" en offrant la subvention de 7,5 millions $ en raison de l'"effet d'entraînement" que Warner Bros pourrait susciter à Montréal dans le secteur multimédia, a expliqué le ministre du Développement économique, Clément Gignac, en conférence de presse.

De plus, Warner Bros aura droit au remboursement, par Emploi-Québec, de la moitié des coûts admissibles de formation du personnel ainsi qu'à un crédit d'impôt pour la production cinématographique et télévisuelle. En tout, Québec versera à l'entreprise entre 17 et 20 millions $ sur cinq ans.

"Nos retombées fiscales et de création de richesse et d'activité économique dépassent les coûts fiscaux", a assuré M. Gignac, évoquant des études effectuées par son ministère.

Warner Bros Interactive Entertainment possède déjà plusieurs installations aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, où travaillent quelque 1300 personnes.

De nombreuses villes du Canada, des Etats-Unis, d'Asie et d'Australie étaient en concurrence avec Montréal pour l'obtention de ce nouveau studio, qui devrait devenir le plus important de la filiale. Le montant de l'investissement n'a pas été dévoilé.

Le président de Warner Bros Interactive Entertainment, Martin Tremblay, est l'ancien grand patron du studio montréalais du géant français Ubisoft.

Le nouveau studio de Warner Bros, qui doit démarrer ses activités cet été, sera notamment affecté au développement des jeux dérivés des bandes dessinées DC Comics, qui appartiennent à la multinationale, a expliqué M. Tremblay.

"Notre but est de faire en sorte que les plus grands talents d'ici puissent travailler sur les plus importantes marques du divertissement", a-t-il affirmé.

Anxiété dissipée?

Le ministre Gignac a reconnu que le milieu québécois du multimédia vivait une certaine "anxiété" depuis que l'Ontario a bonifié son aide au secteur, l'année dernière. Il a toutefois assuré que le Québec demeurait concurrentiel: Warner Bros est le troisième éditeur de jeux vidéo à annoncer son arrivée dans la province depuis septembre dernier, après Funcom et THQ.

"On peut dire que nos programmes fonctionnent au Québec", s'est-il félicité.

Selon Martin Tremblay, Warner Bros Interactive Entertainment est l'éditeur de jeux qui a connu la plus forte croissance en 2009, année marquée par une baisse des ventes de 10 pour cent dans l'industrie nord-américaine.

Etablie en 2007, l'entreprise était alors la 22e plus importante du secteur. L'an dernier, elle occupait le huitième rang et ambitionne de figurer parmi les cinq plus grandes d'ici 2013, avec un chiffre d'affaires annuel de plus d'un milliard de dollars US.

On trouve au Québec quelque 755 entreprises actives dans le multimédia, qui emploient 13 600 personnes, dont 6200 uniquement dans le sous-secteur des jeux vidéo.

 

 

À la une

Logistique: sale temps pour les entreprises

ANALYSE. Depuis 2020, les crises se multiplient, et les travailleurs du CN et du CPKC pourraient bientôt être en grève.

Les travailleurs du CN et du CPKC se donnent un mandat de grève

Un arrêt de travail au CN et au CPKC simultanément pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement.

Bourse: Wall Street salue l’accalmie de l’emploi américain

Mis à jour le 03/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto prenait plus de 100 points à la fermeture.