Médias : le CRTC ne veut pas de propriétaires étrangers

Publié le 13/04/2010 à 16:17

Médias : le CRTC ne veut pas de propriétaires étrangers

Publié le 13/04/2010 à 16:17

Par La Presse Canadienne

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) estime qu'on ne doit pas permettre la venue de propriétaires étrangers dans les secteurs canadiens des télécommunications et de la diffusion.

Le président du CRTC, Konrad von Finckenstein, a indiqué mardi à un comité de la Chambre des communes que d'autoriser la propriété étrangère dans ces secteurs risquerait de transformer l'industrie des communications du Canada en industrie de "filiales".

Le président du CRTC est d'accord avec l'objectif du gouvernement d'accroître la concurrence dans ce secteur, mais il n'irait pas jusqu'à autoriser une propriété étrangère majoritaire.

Actuellement, Ottawa limite la part de la propriété étrangère à 46,7 pour cent et exige que le pouvoir décisionnel reste en sol canadien. M. von Finckenstein croit qu'il est acceptable que cette part s'élève à 49 pour cent.

Lors de son discours du Trône, le mois dernier, le gouvernement fédéral a manifesté son désir d'ouvrir les secteurs des télécommunications et de la téléphonie sans fil à la concurrence étrangère. Il n'a toutefois pas mentionné les télédiffuseurs.

Lors d'une entrevue à La Presse Canadienne, le ministre de l'Industrie, Tony Clement, a indiqué qu'il souhaite tenir des consultations en raison de la complexité du sujet, particulièrement puisque plusieurs compagnies canadiennes d'importance, comme Bell Canada et Rogers Communications, sont aussi propriétaires de télédiffuseurs.

Le ministre Clement a assuré qu'il n'a pas l'intention de modifier les lois au sujet des télédiffuseurs, qui sont considérés comme faisant partie de l'industrie culturelle. "Il n'y a pas eu de modifications dans nos politiques de télédiffusion en terme de contenu canadien et de législation, mais nous envisageons des changements pour le secteur des télécommunications," a-t-il expliqué.

M. von Finckenstein estime qu'avec la convergence et les nouveaux médias, il ne sera plus possible de distinguer les deux.

Certaines entreprises canadiennes oeuvrent maintenant dans les secteurs de la diffusion et des télécommunications, tandis que les nouveaux médias permettent au contenu télévisuel d'être visionné en ligne ou sur des appareils portables, en plus d'être interactif.

M. von Finckenstein est d'avis que si des distinctions pouvaient être faites dans le passé, elles ne s'appliquent plus aujourd'hui. Il estime qu'avec l'avènement des nouveaux médias, le CRTC ne peut faire son travail de régulation aussi efficacement. Par exemple, le secteur de l'Internet n'est pas réglementé mais la plupart des émissions de télévision sont aussi disponibles sur le web. Selon lui, il est donc important que les "dirigeants soient canadiens" dans les deux secteurs.

"Ils comprennent le Canada, notre situation biculturelle et bilingue. Peu importe la réglementation choisie, on n'a pas à leur expliquer de quoi est fait le pays pour que les programmes reflètent nos valeurs", a-t-il dit.

 

 

 

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