SNC-Lavalin veut accroître ses activités à l'extérieur du Canada

Publié le 17/03/2010 à 07:53

SNC-Lavalin veut accroître ses activités à l'extérieur du Canada

Publié le 17/03/2010 à 07:53

Par La Presse Canadienne

Après être parvenu à doubler sa main-d'oeuvre au cours de la dernière décennie, le géant de la construction et de l'ingénierie SNC-Lavalin désire maintenant augmenter de manière considérable la proportion de ses activités à l'extérieur du Canada au cours des cinq prochaines années.

Actuellement, 53 pour cent des revenus de l'entreprise montréalaise proviennent de contrats obtenus au Canada. SNC-Lavalin tire 15 pour cent de ses revenus en Afrique, 10 pour cent, au Moyen-Orient, neuf pour cent, en Europe, cinq pour cent, en Amérique latine, quatre pour cent, aux Etats-Unis et trois pour cent, en Asie.

Durant un discours prononcé mardi devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le chef de la direction de SNC-Lavalin, Pierre Duhaime, a affirmé que son entreprise aspirait à voir la proportion de ses contrats obtenus dans ces pays ou régions passer à 70 pour cent au cours des cinq prochaines années.

M. Duhaime a fait valoir que SNC-Lavalin était présente depuis plusieurs années déjà dans plusieurs pays de ces régions et que son entreprise jouissait donc d'une longueur d'avance.

Il a précisé que parmi les cibles apparaissant dans la mire de SNC-Lavalin figuraient le Brésil, la Russie, l'Inde, le Moyen-Orient et l'Asie du Sud-Est.

Au cours des dernières années, la plupart des acquisitions de SNC-Lavalin ont été réalisées dans ces pays et régions, dont l'économie de certains connaît une croissance rapide.

Depuis 2000, la main-d'oeuvre de l'entreprise a doublé, passant à 22 000 employés, tandis que ses revenus sont passés de 1,5 milliard $ à 6,1 milliards $.

Frederic Bastien, un analyste de la firme vancouvéroise Raymond James, croit que les objectifs de SNC-Lavalin sont réalisables en raison de toutes les acquisitions de l'entreprise, plus particulièrement grâce à celles effectuées au Brésil et en Russie.

A son avis, la croissance des activités de SNC-Lavalin sera essentiellement attribuable à l'industrie de l'énergie, de même qu'aux secteurs du pétrole et du gaz naturel.

"L'entreprise a pris toutes les bonnes décisions pour se rendre où elle se trouve, a-t-il analysé au cours d'une entrevue. Je peux m'imaginer qu'à long terme, cela finira par rapporter des dividendes et que SNC-Lavalin obtiendra davantage de contrats dans d'autres pays."

M. Bastien croit également que SNC-Lavalin maintiendra sa présence dans le secteur minier, mais qu'elle ne l'accroîtra pas nécessairement.

Quelque 10 pour cent des revenus de SNC-Lavalin proviennent de partenariats entre les secteurs public et privé (PPP).

Mardi, Pierre Duhaime a dit espérer que cette proportion double, d'autant plus que les gouvernements tentent actuellement de réduire les dépenses.

"Les gouvernements n'auront pas les moyens d'allouer ces sommes à des projets, a-t-il fait valoir aux journalistes. Cela prend un mélange des deux."

Mais l'analyste Frederic Bastien doute que SNC-Lavalin parvienne à alimenter la croissance de ses activités à l'échelle internationale grâce aux PPP.

Durant son discours, le chef de la direction de SNC-Lavalin a par ailleurs expliqué que le manque de main-d'oeuvre spécialisée au Canada représentait une menace pour la capacité concurrentielle de son entreprise.

SNC-Lavalin tire neuf pour cent de ses revenus au Québec, et 23 pour cent de sa main-d'oeuvre se trouve dans cette province.

Cependant, le taux de diplomation universitaire au Québec est moitié moins élevé que ceux enregistrés à San Francisco, Boston et à Washington.

"Sans un meilleur taux de diplomation, il sera très difficile d'assurer la croissance économique du Québec", a-t-il affirmé à son auditoire.

Les actions de SNC-Lavalin ont gagné 18 cents mardi à la Bourse de Toronto, terminant la séance à 52,58 $.

 

À la une

Logistique: sale temps pour les entreprises

ANALYSE. Depuis 2020, les crises se multiplient, et les travailleurs du CN et du CPKC pourraient bientôt être en grève.

Les travailleurs du CN et du CPKC se donnent un mandat de grève

Un arrêt de travail au CN et au CPKC simultanément pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement.

Bourse: Wall Street salue l’accalmie de l’emploi américain

Mis à jour le 03/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto prenait plus de 100 points à la fermeture.