Le parc technologique de Lévis prend forme. Après avoir consacré les derniers mois à l'achat de la majorité des terrains où sera implanté l'Innoparc, la Ville s'apprête à aménager les infrastructures qui permettront d'accueillir ses premiers occupants à la fin de 2010.

" Tout est en place pour lancer la première phase de développement ", dit Philippe Meurant, directeur du service de développement de la Ville de Lévis.

La Ville vient de lancer une campagne promotionnelle ciblée auprès de quelque 70 dirigeants d'entreprise de la région pour les inviter à s'installer dans le nouveau parc technologique.

La construction d'un premier immeuble multilocatif de trois étages qui offre quelque 50 000 pieds carrés commencera à l'automne 2010.

Un deuxième bâtiment doit accueillir la future Chaire industrielle de recherche en efficacité énergétique de l'École de technologie supérieure de l'Université du Québec. La création de cette chaire est soutenue par Ultramar et par les promoteurs du projet de terminal méthanier Rabaska.

La première phase, qui doit s'échelonner sur cinq ans, comprendra 15 bâtiments.

Agrobio, robotique et logistique

L'Innoparc, qui s'étendra sur une superficie de cinq millions de pieds carrés en bordure de l'autoroute 20, pourra accueillir une cinquantaine d'entreprises et d'organisations spécialisées dans les hautes technologies.

Le parc souhaite attirer les entreprises oeuvrant principalement dans les secteurs de l'efficacité énergétique, de la robotique industrielle, des nutraceutiques et aliments fonctionnels, de la logistique des transports et de l'agrobiotechnologie.

" Ces créneaux ont été définis en tenant compte de l'expertise présente dans la région ", dit M. Meurant.

La Ville compte notamment sur la présence de deux centres collégiaux de transfert technologique affiliés au Cégep de Lévis-Lauzon, TransBIOtech et le Centre de robotique et de vision industrielles, de même que sur l'incubateur d'entreprises en agrotechnologies Ag-Bio Centre.

" L'Innoparc est le chaînon manquant qui facilitera le maintien sur notre territoire des entreprises en démarrage issues de l'incubateur ", dit M. Meurant.

Des partenariats établis

Longtemps attendue, la création de l'Innoparc permettra à cette ville de plus de 130 000 habitants de diversifier son économie, concentrée dans le secteur manufacturier et des services.

" En créant un pôle qui nous permettra d'attirer des entreprises de l'économie du savoir, l'Innoparc nous aidera à accentuer le virage technologique ", note M. Meurant.

Une entente de partenariat signée en 2007 entre la Ville de Lévis et le Parc technologique du Québec métropolitain a donné le coup d'envoi à la création de l'Innoparc.

Selon cet accord, l'Innoparc mettra à profit l'expertise du Parc technologique qui fera la promotion du site et la prospection d'entreprises. Les entreprises de l'Innoparc bénéficieront aussi des mêmes services offerts sur le site du Parc technologique, comme l'aide au recrutement et au perfectionnement de la main-d'oeuvre.

L'Innoparc a également conclu un accord avec l'organisme Pôle Québec Chaudière-Appalaches pour la prospection d'entreprises hors-Québec.

Parc vert, bâtiments LEED

Les promoteurs de l'Innoparc souhaitent réaliser un projet écologique. " Il se fera sous le signe du développement durable ", affirme Philippe Meurant, de la Ville de Lévis.

Ainsi, la plupart des bâtiments du parc technologique seront certifiés LEED (Leadership in Energy and Environmental Design). " S'ils ne sont pas tous certifiés, ils devront en respecter l'esprit ", souligne-t-il, en précisant que ces bâtiments seront verts tant dans leur construction que leur exploitation.

Par exemple, les bâtiments seront aménagés de façon à maximiser l'efficacité énergétique et la gestion de l'eau. La Ville est aussi en pourparlers avec Hydro-Québec pour étudier la possibilité d'aménager des systèmes géothermiques pour les bâtiments.

Ceux-ci seront principalement construits en bois provenant de la région. Les murs seront solaires, les toitures végétales, et ils seront orientés de façon à maximiser l'ensoleillement et la lumière naturelle.

Les espaces de stationnement extérieur seront surbaissés et limités afin de s'intégrer au paysage et de favoriser le transport en commun, le covoiturage ou le vélo. Le recyclage sera aussi de mise.

La firme d'architectes Hudon Julien, de Québec, participe à la réalisation de l'Innoparc.