L'ex ministre péquiste Diane Lemieux présidera la Commission de la construction

Publié le 25/01/2011 à 14:44

L'ex ministre péquiste Diane Lemieux présidera la Commission de la construction

Publié le 25/01/2011 à 14:44

Par La Presse Canadienne

L'ex-ministre péquiste Diane Lemieux a été nommée, mardi, à la présidence de la Commission de la construction du Québec (CCQ).

Elle remplace André Ménard qui a quitté cette fonction il y a quelques jours.

En présentant Mme Lemieux, la ministre du Travail, Lise Thériault, a longuement insisté sur la rigueur et la droiture de celle-ci, ainsi que sur le respect qu'elle inspire en général. Elle a également souligné la capacité de Diane Lemieux de faire des compromis sans céder à la compromission.

Du même coup, Mme Thériault a fait référence à quelques reprises aux multiples allégations de corruption, de collusion, de facturation de complaisance, de blanchiment d'argent, d'intimidation et de travail au noir qui entourent l'industrie depuis plusieurs mois. La ministre a lancé un appelà la collaboration de tous afin de permettre à l'industrie de la construction de regagner la crédibilité qu'elle a perdue, selon elle.

Le mandat de Diane Lemieux sera d'assurer que les fonds confiés à la Commission par les travailleurs et les employeurs de l'industrie soient gérés avec rigueur et transparence et de contribuer à assainir l'industrie de la construction qui emploie 146 000 travailleurs au Québec.

Mme Lemieux a fait une courte déclaration mais n'a pas voulu se soumettre aux questions des journalistes avant d'avoir pu prendre connaissance de l'environnement dans lequel elle sera appelée à intervenir.

La nouvelle présidente a dit croire en l'application de règles de gouvernance impeccables et exemplaires basées sur des principes de rigueur et de saine gestion. Mme Lemieux a défini son mandat comme étant de distinguer le vrai du faux, les rumeurs des faits et les dérapages des agissements érigés en système.

Elle a cependant indiqué très clairement qu'elle n'avait aucune intention de se prononcer sur la pertinence ou non de tenir une enquête publique sur l'industrie de la construction tel que le réclame l'opposition péquiste et que le gouvernement Charest refuse de convoquer.

Diane Lemieux est âgée de 49 ans. Cette ex-présidente du Conseil du statut de la femme a été députée de 1998 à 2007. Elle a occupé le poste de ministre du Travail et de l'Emploi sous Lucien Bouchard, avant d'obtenir le portefeuille de la Culture et des Communications, ainsi que la responsabilité de la Charte de la langue française sous Bernard Landry.

Après quelques années dans l'opposition à Québec, elle a échoué à se faire élire aux élections municipales de Montréal de 2009 au sein de l'équipe du maire Gérald Tremblay.

Quant à André Ménard, il a dirigé pendant 17 ans l'organisme qui surveille l'industrie de la construction. Il est parti afin de prendre sa retraite, selon ce qu'il a écrit dans sa lettre de démission, mais le gouvernement Charest aurait fait pression à son endroit après que des médias eurent révélé qu'il dépensé quelque 35 000 $ pour participer à un congrès en Californie.

À la une

Pierre Fitzgibbon: «Dans la filière batterie, on est rendu trop loin pour reculer»

00:00 | Les Affaires

Le superministre a rencontré «Les Affaires» en table éditoriale afin de préciser sa vision de la filière batterie.

Table éditoriale avec le PDG de Northvolt: des batteries «made in Québec» avec du contenu d'ailleurs

En table éditoriale avec «Les Affaires», Paolo Cerruti affirme qu'il faudra être patient.

Le coup de poker de la filière batterie

BILLET. À vous de juger si nous avons des chances de remporter la mise ou de perdre gros dans la partie.