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Le prix des maisons, qui augmente presque sans arrêt depuis une dizaine d’années, devrait commencer à baisser à partir de l’an prochain, suggère une nouvelle étude de la Banque TD.
La banque indique aujourd’hui que ses prédictions pour cette année restent inchangées : elle s’attend toujours à ce que 475 000 habitations changent de main au Canada, et que le prix moyen d’une transaction s’établisse à 350 000$, ce qui représenterait une hausse de 9% par rapport à l’année précédente.
«Cette hausse annuelle masque cependant un changement fondamental, écrit-elle. Bien que nous nous attendions à ce que les ventes et les prix soient en forte hausse dans les six premiers mois et ralentissent dans la deuxième moitié de l’année, nous prévoyons maintenant que l’écart entre les deux moitiés de l’année sera encore plus prononcé que prévu.»
La Banque TD mentionne que les ventes plus fortes que prévu survenues au premier trimestre représentent en fait des ventes devancées par de nombreux acheteurs, qui ont voulu profiter des bas taux d’intérêt et éviter de souffrir des nouvelles mesures mises en place pour freiner une surchauffe immobilière.
En Ontario et en Colombie-Britannique, on a aussi voulu acheter avant une hausse des taxes qui arrive en juillet.
La TD modifie par conséquent ses prédictions pour 2011. Elle continue de prévoir une baisse des ventes de l’ordre de 10 à 12% l’an prochain, mais ajoute maintenant que les prix devraient chuter d’environ 2,7%. La TD voyait auparavant le prix des maisons progresser de 1,6%.
Elle souligne que la hausse de la construction résidentielle contribuera aussi à refroidir le marché.
La banque ne prévoit pas un effondrement du marché à l’américaine, mais estime qu’à leur sommet de la première moitié de l’année, les prix des maisons sont sur-évalués d’environ 15% à l’échelle du Canada.
Avec une baisse des prix prévue pour 2011, cette proportion pourrait être réduite à 10%. Le reste du réajustement devrait se produire à moyen terme, alors que le prix des maisons progressera à peu près au même rythme que l’inflation.
Pendant ce temps, la TD prévoit que les salaires des travailleurs des marchés immobiliers les plus chauds, tels que ceux de Toronto et de Vancouver, progressera plus vite que l’inflation, ce qui ramènera peu à peu le prix des maisons à leur niveau historique en proportion du revenu moyen de la population.
