Arsenault-Hamad : une rencontre «franche et virile»

Publié le 19/03/2010 à 08:17

Arsenault-Hamad : une rencontre «franche et virile»

Publié le 19/03/2010 à 08:17

Par La Presse Canadienne

Le ministre du Travail et le président de la FTQ ont eu une rencontre "franche et virile" jeudi soir à Québec.

C'est ainsi que l'entretien a été qualifié par les deux principaux intéressés, le ministre Sam Hamad et le syndicaliste Michel Arsenault.

Le ministre avait demandé à rencontrer le grand patron de la centrale syndicale dans la foulée des allégations d'intimidation sur les chantiers de construction de la Côte-Nord. Les deux interlocuteurs ont tenu des conférences de presse séparées à l'issue du tête-à-tête.

Depuis plusieurs jours, la FTQ, qui représente la majorité des travailleurs de la construction, fait la manchette relativement à des cas présumés de menaces et d'intimidation à l'encontre de travailleurs affiliés à d'autres centrales.

La FTQ avait déjà assuré qu'elle allait collaborer aux enquêtes menées par la Commission de la construction du Québec et de la Sûreté du Québec. Mais au dire de Sam Hamad, il était nécessaire de parler à M. Arsenault pour que les propos se traduisent en gestes concrets.

"Le président de la FTQ m'a rassuré et m'a garanti sa coopération ainsi que celle de ses membres pour ces enquêtes, et pour faire en sorte qu'il n'y aura pas de gestes d'intimidation ni de discrimination sur les chantiers", a commenté le ministre en conférence de presse, en début de soirée à Québec.

M. Arsenault est resté plus vague sur ce que cette rencontre changera. Selon lui, l'entretien aurait pu se faire au téléphone.

"Je ne vous dis pas qu'il n'y a rien de changé, je vous dis que M. Hamad voulait savoir si nous étions prêts à coopérer, et j'ai dit `oui, je vais descendre, j'aimerais te voir'. Ben, ce que ça va changer, moi, j'aimerais ça que les enquêtes se fassent."

Le patron de la FTQ a assuré qu'il n'avait "rien à cacher", mais il demande au ministre de garder son devoir de réserve pour ne pas influencer les enquêtes.

Pour justifier cet entretien au sommet, le ministre avait indiqué, mercredi, que le gouvernement était préoccupé par la situation sur les chantiers de la Côte-Nord, notamment le complexe hydro-électrique de la Romaine, un investissement de 6,5 milliards $.

Selon le gouvernement, les travaux doivent se dérouler sans encombre, dans le respect des lois et conformément les échéanciers prévus.

Dans une entrevue plus tôt jeudi, le président de la FTQ s'avouait nullement inquiet pour les chantiers, mais il se disait irrité par les propos formulés la veille par le ministre.

Selon M. Arsenault, Sam Hamad a sauté aux conclusions en affirmant que des "pommes pourries" devaient être retirées des chantiers.

Jeudi soir, il a rappelé que le Québec est une société de droit et non "une société d'inquisition", et que chacun a droit à la présomption d'innocence.

 

 

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