Québec n'a l'intention d'accorder à ses fonctionnaires que de modestes augmentations salariales, dans le cadre des négociations sur le renouvellement des conventions collectives. Mais, au moins, il n'est pas question du gel que craignaient les syndiqués.
Il s'agirait de contrats de travail de cinq ans plutôt que de trois, avec des augmentations de salaire totalisant 7 pour cent, ce qui correspond à un ajout de 2,3 milliards $.
Toutefois, si la situation économique connaît une amélioration qui le justifie, les hausses proposées pour les deux dernières années pourraient être bonifiées, une formule plutôt originale pour le gouvernement. Celui-ci n'effectuerait une tel ajustement que si la croissance du produit intérieur brut (PIB) est plus élevée que le 4,2 pour cent prévu dans son plan de retour à l'équilibre budgétaire.
La présidente du Conseil du trésor, Monique Gagnon-Tremblay, a présenté, lundi, en conférence de presse, les offres proposées un peu plus tôt au Front commun des secteurs public et parapublic. Elle était accompagnée de la ministre de l'Education, Michelle Courchesne, et du ministre de la Santé, Yves Bolduc.
Mme Gagnon-Tremblay a estimé qu'une convention collective de cinq ans au lieu de trois permettrait de dégager la marge de manoeuvre nécessaire pour accorder des hausses salariales, et de garantir une plus grande stabilité sociale.
Le gouvernement veut corriger des dispositions qui constituaient jusqu'ici un frein à l'organisation du travail, selon lui, et utiliser les économies ainsi générées pour résoudre certains problèmes de prestation de services. Il compte aussi examiner les propositions du Front commun en matière d'amélioration de l'organisation du travail.
Jusqu'en mars prochain, les syndiqués du secteur public demeurent sous le coup du décret adopté en 2005, qui leur a imposé des conditions salariales et de travail.