La fusion IQ-SGF n'est pas un «buffet», lance Gignac aux syndicats

Publié le 11/01/2011 à 18:42, mis à jour le 11/01/2011 à 18:41

La fusion IQ-SGF n'est pas un «buffet», lance Gignac aux syndicats

Publié le 11/01/2011 à 18:42, mis à jour le 11/01/2011 à 18:41

Par La Presse Canadienne

Photo : Bloomberg

Les syndicats ne doivent pas voir dans la fusion d'Investissement Québec (IQ) et de la Société générale de financement (SGF) un « buffet » pour faire exploser les salaires et les avantages sociaux de leurs membres, a tonné mardi le ministre du Développement économique, Clément Gignac.

« Si on veut en profiter pour revoir les conditions salariales à la hausse (et ainsi) augmenter le coût de gestion des programmes gouvernementaux (d'aide aux entreprises), on se posera la question (à savoir) si c'est encore rentable de faire gérer nos programmes chez Investissement Québec ou si ça ne sera pas plus avantageux de les gérer au sein du ministère (du Développement économique) », a déclaré M. Gignac en marge du lancement d'un nouveau fonds d'« amorçage » de 42 millions $ dans le secteur des technologies propres.

Dans le cadre de la fusion des deux organismes, le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), qui représente 170 employés d'IQ, souhaite améliorer les salaires de ses membres, qui gagnent sensiblement moins que ceux de la SGF.

« À partir du moment où l'on fusionne deux organismes et qu'on mélange les employés ensemble, c'est certain que les gens vont avoir des attentes, un corps d'emplois par rapport à l'autre », a expliqué Christian Daigle, premier vice-président du SFPQ, au cours d'un entretien téléphonique.

« Il faut regarder l'ensemble, a-t-il tenu à préciser. (...) Mais on n'ira pas à la baisse sur nos avantages sociaux s'il n'y a pas des hausses significatives au niveau monétaire, ça c'est certain. »

Les employés de la SGF, qui viennent de se syndiquer à la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), envient les avantages sociaux de leurs collègues d'IQ, qui sont plus généreux.

Or, il n'est pas question que cette bisbille mette en péril les économies de l'ordre de 10 à 15 millions $ que le gouvernement a promises avec la fusion, a martelé le ministre Gignac.

« Gardons à l'esprit qu'en bout de ligne, l'actionnaire, c'est le gouvernement, donc les contribuables du Québec, et que ce n'est pas une opportunité pour partager un buffet, a-t-il lancé. (...) On veut limiter les pertes d'emplois, mais, si on veut jouer dans un autre film qui augmente les coûts, à ce moment-là ça pourrait avoir des conséquences beaucoup plus importantes sur les pertes d'emplois. »

Selon M. Daigle, le pdg du nouvel Investissement Québec (fusionné avec la SGF), Jacques Daoust, a laissé entendre que la réduction des effectifs attendue allait pouvoir être obtenue grâce uniquement à l'attrition et aux départs à la retraite. Quarante-deux postes sont actuellement vacants et ne seront pas pourvus.

Le syndicaliste rappelle en outre que des économies découleront du regroupement des deux organismes dans les mêmes locaux, à Montréal.

« Pour nous, (la fusion), ce n'est pas un bar ouvert, a-t-il assuré. (...) Il va y avoir un terrain d'entente à trouver. Est-ce que c'est au plus fort la poche? Est-ce que ça va être chacun pour soi et on essaie de piger dans ce que l'autre a? Je ne peux pas vous le dire. Mais ce n'est pas le but du SFPQ de faire des guerres aux gens de la SGF. »

 

 

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