Des consommateurs d'énergie
Ce besoin d'une participation du gouvernement à l'acceptabilité sociale est encore plus évident dans le dossier de l'énergie. Bien des voix s'élèvent pour s'opposer au passage de bateaux, de trains, de pipelines ou de lignes de transmission transportant du pétrole, du gaz ou de l'électricité. Mais nous sommes tous consommateurs d'énergie. Le gouvernement a donc la responsabilité de situer les projets qui font l'objet de débats relativement aux besoins énergétiques et économiques du Québec, tout en n'ignorant pas les impacts sur les collectivités.
C'est d'ailleurs ce qu'a fait le gouvernement dans le passé pour la plupart des projets hydroélectriques et éoliens. Le gouvernement a produit des données et des études qui ont apporté un éclairage important et alimenté les débats nationaux et locaux sur l'acceptabilité sociale. Nous souhaitons simplement qu'il s'implique de cette manière dans les autres projets de développement économique.
Le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, a annoncé récemment le lancement «d'un grand chantier sur l'acceptabilité sociale des projets liés à l'exploitation des ressources naturelles». Voilà une excellente occasion de confirmer la responsabilité partagée en cette matière.
Françoise Bertrand, pdg de la Fédération des chambres de commerce du Québec
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