Le parlement grec lors du débat sur le plan de rigueur. Photo : Bloomberg

Les policiers grecs ont utilisé des gaz lacrymogènes pour refouler des manifestants qui lançaient des pierres après que les législateurs eurent approuvé, jeudi, un plan d'austérité sévère afin d'obtenir des prêts internationaux de secours totalisant 140 milliards $.

L'instabilité en Grèce et la crainte de voir cette instabilité financière a eu des répercussions marquées à New York, alors que l'indice Dow Jones a plongé de tout près de 1000 points (-998) en milieu d'après-midi pour recouvrer près de 500 points dans les minutes suivantes.

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Les prêts de secours doivent aider à contenir la dette et à empêcher la crise grecque de se répandre à d'autres pays dont les finances publiques sont fragiles, notamment le Portugal et l'Espagne.

L'argent sera versé par le Fonds monétaire international (FMI) et les 15 autres gouvernements des pays qui transigent en euros.

Des affrontements ont éclaté à Athènes à la suite de la manifestation principale à laquelle des dizaines de milliers de personnes ont participé.

La violence a été rapidement et fermement maîtrisée par les escouades anti-émeutes. On ne rapportait jeudi soit aucun blessé ni aucune arrestation.

Mercredi, de violentes manifestations avaient fait trois morts à la suite de l'incendie criminel d'une banque.

Jeudi, plus de 30 000 manifestants ont pris la rue d'assaut, déroulant une grande banderole noire devant le parlement grec.

À l'intérieur de l'enceinte parlementaire, pendant ce temps, les législateurs adoptaient, à 172 voix contre 121, des compressions budgétaires totalisant 30 milliards d'euros d'ici 2012. Ces mesures frapperont les régimes de pensions et les salaires des fonctionnaires tout en augmentant sensiblement les taxes à la consommation.

Le premier ministre George Papandreou a dû expulser trois députés socialistes dissidents qui ont voté contre le gouvernement, réduisant le nombre de sièges de son parti à 157 dans une législature qui en compte 300.

La manifestation de jeudi avait été organisée par le Parti communiste grec.

Elle est demeurée beaucoup plus calme que les émeutes de la veille qui se sont soldées, outre les trois morts, par 59 blessés et 25 arrestations. En tout, une cinquantaine de commerces, banques et places d'affaires et plusieurs véhicules ont été endommagés ou incendiés.

Le gouvernement fait valoir que la Grèce aurait été en défaut de paiement sur sa dette ce mois-ci sans les prêts de secours. Le Fonds monétaire international et les 15 pays de la zone euro étaient jusqu'ici divisés sur les moyens à prendre pour venir en aide à la Grèce.

Les gouvernements européens sont maintenant dans une course contre la montre pour obtenir l'approbation de leurs assemblées législatives respectives pour les prêts à la Grèce. Une rencontre des dirigeants Européens est prévue vendredi à Bruxelles.

Les craintes d'un défaut de paiement de la Grèce ont poussé l'euro à la baisse et, bien que les prêts de secours devraient maintenir le pays à flots, ses perspectives à long terme demeurent nébuleuses.

Les perspectives de croissance de la Grèce sont faibles et l'appui populaire pour les compressions n'est guère solide. L'opposition blâme d'ailleurs le gouvernement pour l'impositions de compressions trop sévères. Selon l'opposition conservatrice, le gouvernement risque de tuer le patient avec une dose trop forte de médicaments.

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