Une grève des travailleurs de la Voie maritime du Saint-Laurent pourrait être déclenchée d'ici quelques jours. Cinq sections locales d'Unifor de Niagara à Montréal ont donné mardi un avis de grève de 72 heures à leur employeur.

Le syndicat affirme que l'un des principaux litiges des pourparlers sur le contrat de travail des employés porte sur le nombre d'employés aux écluses. La Voie maritime met en place un système d'amarrage mains-libres qui éliminerait le personnel qui travaille présentement aux écluses, fait valoir Unifor.

Le syndicat réclame un nombre minimal d'employés aux écluses pour faire face aux urgences.

L'avis de grève a été livré à la reprise des négociations à Cornwall, en Ontario, les premières tenues depuis des mois. Unifor avait fait une demande de conciliation fédérale en août.

Une grève pourrait se mettre en branle dès vendredi, à 12 h 15. Les travailleurs avaient voté précédemment dans une proportion de 96 pour cent pour un mandat de grève.

Les cinq sections locales de la Voie maritime du Saint-Laurent _ 4212 et 4211 à Niagara et Cornwall, 4319 et 4320 à Montréal et 4323 à Iroquois, en Ontario _ comptent environ 460 membres.

"Les communautés le long de la Voie maritime tirent avantage des emplois de qualité qu'elle procure et du travail qu'exécutent nos membres pour maintenir la sécurité de la Voie maritime", a fait valoir par communiqué le représentant national d'Unifor, Joël Fournier.

"À notre avis, ce n'est pas une bonne décision qu'il n'y ait personne aux écluses, a-t-il poursuivi. Le risque de catastrophe environnementale que présentent toutes les marchandises dangereuses qui transitent par la Voie maritime est très réel."

La Voie maritime du Saint-Laurent, qui s'étend du port de Montréal au lac Érié, comporte 13 écluses canadiennes et deux américaines.