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TransCanada, le groupe canadien derrière le projet controversé d'oléoduc Keystone XL aux Etats-Unis, a annoncé vendredi une baisse de 6% de son bénéfice net au premier trimestre en raison d'une diminution du rendement de sa production d'électricité en Alberta, dans l'ouest canadien.
Pour les trois mois clos le 31 mars, TransCanada a dégagé un bénéfice net de 387 millions de dollars, contre 412 millions de dollars un an auparavant.
Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 66 cents, un résultat quasi-conforme aux attentes des analystes qui tablaient sur 65 cents.
TransCanada a augmenté au cours du trimestre ses livraisons de pétrole dans le sud des Etats-Unis et au Mexique et a aussi tiré profit de sa production d'électricité dans l'est du Canada et aux Etats-Unis.
En plus de ses oléoducs et gazoducs, le groupe possède une dizaine de centrales produisant 11.800 mégawatts d'électricité en Amérique du Nord. En Alberta, TransCanada a dû composer avec une baisse du prix obtenu pour son électricité après qu'une partie de sa production a été raccordée au réseau de distribution de la province.
Le chiffre d'affaires a fléchi de 0,3%, à près de 2,9 milliards de dollars.
TransCanada a augmenté ses livraisons de pétrole depuis l'inauguration en janvier 2014 de l'oléoduc "Gulf Coast", entre l'Oklahoma et le Texas, qui devait à l'origine être le tronçon sud de l'oléoduc Keystone XL.
Ce projet, visant à relier la production des sables bitumineux de l'Alberta aux raffineries américaines du golfe du Mexique, attend depuis 2008 une autorisation du président américain pour franchir la frontière canado-américaine.
En 2012, TransCanada avait scindé en deux son projet aux Etats-Unis, sa portion sud prenant le nom d'oléoduc "Gulf Coast". Barack Obama a opposé en février son veto à une loi votée par le Congrès à majorité républicaine, autorisant la construction du projet Keystone XL révisé entre l'Alberta et le Nebraska (centre des Etats-Unis).
Pour tenter de trouver d'autres débouchés au pétrole de l'Alberta, TransCanada a lancé un autre projet d'envergure: l'oléoduc Energie Est qui doit permettre d'exporter du brut à partir d'un ou deux terminaux pétroliers sur la façade atlantique du Canada. TransCanada a cependant dû renoncer à un terminal dans l'estuaire du Saint-Laurent, en raison de la présence d'une colonie de bélugas menacée de disparition. La mise en service de l'oléoduc a été repoussé de deux ans à 2020.