Tony Accurso bénéficie d'un arrêt des procédures

Publié le 09/07/2021 à 07:01

Tony Accurso bénéficie d'un arrêt des procédures

Publié le 09/07/2021 à 07:01

Par La Presse Canadienne
Tony Accurso

Tony Accurso (Photo: La Presse Canadienne)

Après neuf ans devant la Cour, Tony Accurso et quatre co−accusés voient leur procès pour avoir présumément fraudé Revenu Canada abandonné par la Couronne fédérale.

Le procureur de la Couronne, Me François Blanchette, s’est vu dans l’obligation de demander un arrêt des procédures, jeudi, estimant que la divulgation de la preuve exigée par la juge Mélanie Hébert de la Cour du Québec ne pouvait être accomplie dans des délais raisonnables.

L’ex−magnat de la construction était accusé d’avoir organisé, en compagnie de l’entrepreneur Francesco Bruno et du comptable Francesco Fiorino, un stratagème par lequel des pots−de−vin de près d’un quart de million de dollars auraient été versés aux ex−fonctionnaires du fisc fédéral Adriano Furgiuele et Antonio Girardi afin d’éviter de payer de l’impôt. 

Tony Accurso et trois co−accusés avaient été traduits devant le tribunal en 2012 alors qu’Antonio Girardi avait été accusé en 2018. Dans tous les cas, le délai maximum prévu par l’arrêt Jordan avait été dépassé, mais la Cour avait reconnu la complexité du dossier — une des exceptions à l’application des délais maximum imposés par la Cour suprême — et, donc, que la cause pouvait aller de l’avant. 

La défense avait toutefois demandé un arrêt des procédures en janvier dernier, invoquant que la Couronne n’avait pas divulgué toute la preuve, en l’occurrence quelque 600 boîtes de documents saisies par l’Agence du revenu il y a 12 ans. La juge Hébert avait suspendu la procédure le 15 avril dernier puis, le 4 juin, avait ordonné la divulgation des documents en question.

 

Une tâche insurmontable 

«On en est venus à la conclusion qu’on ne pouvait pas se conformer à l’ordonnance de la Cour en respectant les principes de l’arrêt Jordan», a déclaré Me Blanchette lorsque rejoint par La Presse Canadienne.

«Ce qu’on nous demandait de faire, qui était de numériser la preuve aux accusés, faisait en sorte qu’on était dans une position où les principes de l’arrêt Jordan ne pouvaient plus être respectés», a−t−il reconnu. La tâche était colossale, a−t−il expliqué.

«On parle de centaines de milliers de pages, des formats différents, recto−verso, etc. On ne peut pas procéder à la numérisation, l’indexation, le classement, le tri et tout n’importe comment.

«C’est un processus qui est extrêmement onéreux en temps et en ressources. (...) Malgré toute la bonne volonté des ressources, ça devient difficile à exécuter. On parle de plusieurs semaines dans un contexte où les délais sont déjà très avancés», a précisé Me Blanchette, faisant valoir que, cette fois, les délais prévus par l’arrêt Jordan seraient certainement dépassés.

Bien qu’il se soit refusé à afficher sa déception, Me Blanchette a tout de même laissé entendre qu’elle était là, après autant d’années à travailler dans ce dossier.

«On en est venus à la conclusion que, malheureusement pour nous, pour l’État, qu’on ne pouvait pas continuer les procédures dans le présent dossier.

«On doit agir comme des officiers de justice et laisser nos émotions de côté et faire ce qu’on pense est la meilleure chose dans le dossier (...) et agir de manière équitable pour les justiciables», a−t−il conclu.

À la une

Apple autorise un programme de rachat d'actions de 110G$US

Mis à jour le 02/05/2024 | AFP

Apple a réalisé un chiffre d’affaires de 90,75G$US lors des trois premiers mois de l’année.

Bourse: Wall Street rassurée par la Fed

Mis à jour le 02/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a quant à elle progressé de plus de 90 points.

Bourse: les gagnants et les perdants du 2 mai

Mis à jour le 02/05/2024 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.