Le Groupe Stageline, qui fabrique et loue des scènes mobiles partout en Amérique du Nord, vient d'inaugurer sa nouvelle usine, qui consomme 70 % moins d'énergie qu'un bâtiment conventionnel. La fierté de ville de L'Assomption dans la région de Lanaudière, Stageline peut se targuer d'opérer le bâtiment industriel le plus écoénergétique au Québec. D'une superficie de près de 3700 mètres carrés (40 000 pi2), le bâtiment de 6,5 millions de dollars sont conformes aux normes LEED (Stageline atteint la certification). Parmi les nombreuses caractéristiques écoénergétiques du bâtiment, on compte un système géothermique, un capteur solaire thermique pour préchauffer l'air frais et une maximisation de l'éclairage naturel. Les matériaux choisis pour la construction du bâtiment l'ont également avec attention, et les déchets lors de la construction ont été réduits au minimum grâce au système de bâtiment préfabriqué de l'entreprise québécoise Murox. Pour Lise Morissat, présidente et chef de l'exploitation du Groupe Stageline, cette construction s'inscrit dans la philosophie de l'entreprise. "Le développement durable est pris en considération dès le stade de la conception de nos scènes. Elles durent plus longtemps, sont plus économes au niveau de l'espace et du transport. Une seule remorque est nécessaire au transport d'une de nos scènes, comparativement à trois ou quatre remorques pour une scène conventionnelle", remarque Mme Morissat. Le cinquième de la facture totale du bâtiment (1,3 M$) a été consacré aux aspects touchant la construction durable de l'usine. Une fois les subventions d'Hydro-Québec prises en compte, l'entreprise compte rentabiliser son investissement en cinq ans grâce aux économies d'énergie. Au-delà du capital supplémentaire, la principale difficulté à laquelle Stageline a fait face a plutôt été de trouver des experts pour concrétiser son projet."Il n'y en a pas beaucoup d'expertise dans ce domaine, d'entreprises qui ont réalisé des projets de bâtiments industriels durables. On a un peu été un laboratoire", explique Mme Morissat. Elle ne déplore pas cet aspect, mais elle espère que Stageline a en quelque sorte défriché le sentier pour d'autres PME québécoises. Une meilleure concertation est absolument nécessaire entre les gouvernements, les institutions financières et les autres parties prenantes, selon Mme Morissat."Il faut par exemple revoir les barèmes des évaluateurs agréés et des banques afin de mieux prendre en compte de la valeur ajoutée d'un bâtiment durable. Le gouvernement devrait également envisager l'amortissement accéléré pour ce type d'investissement", ajoute-t-elle. Au final, Mme Morissat croit que les PME doivent passer à l'action."On parle beaucoup de développement durable, mais il faut que les gens d'affaires comprennent que le virage vert dépasse le bac vert. C'est une décision collective qu'il faut prendre !", conclut-elle. Pour aller plus loin : http://www.stageline.com/fr/ Stageline http://www.murox.ws/www/v4/murox.nsf/va_redir/accueil Murox