Secteur public: le front commun de nouveau en grève les 21, 22 et 23 novembre

Publié le 06/11/2023 à 08:00, mis à jour le 06/11/2023 à 13:50

Secteur public: le front commun de nouveau en grève les 21, 22 et 23 novembre

Publié le 06/11/2023 à 08:00, mis à jour le 06/11/2023 à 13:50

Par La Presse Canadienne

La CSQ, l'APTS, la CSN et la FTQ représentent, par leurs différents syndicats, quelque 420 000 travailleurs dans les réseaux de la santé, des services sociaux, de l'éducation et du niveau collégial. (Photo: La Presse Canadienne/Christinne Muschi)

Après la première journée de grève du front commun du secteur public, lundi, c'est une séquence de trois journées complètes de débrayage qui suivra, les 21, 22 et 23 novembre, à moins d'une entente d'ici là quant au renouvellement des conventions collectives.

La CSQ, l'APTS, la CSN et la FTQ représentent, par leurs différents syndicats, quelque 420 000 travailleurs dans les réseaux de la santé, des services sociaux, de l'éducation et du niveau collégial.

«Une grève de 72 heures dans deux semaines. Deux semaines, deux semaines pour négocier sept jours sur sept, 24 heures sur 24, les équipes sont prêtes. Négocions et arrivons à une entente», a lancé lundi Éric Gingras, président de la CSQ, en point de presse devant des piquets de grève au Collège Maisonneuve, à Montréal.

«La grève de 72 heures, si le gouvernement veut l'éviter, ça prend une entente de principe avant le déclenchement de la grève», a prévenu à son tour François Énault, vice-président de la CSN.

Aux abords des piquets de grève dressés devant l'hôpital Notre-Dame, à Montréal, lundi midi, les grévistes étaient appuyés par des dizaines de klaxons, de cris et d'applaudissements provenant de camionneurs, d'automobilistes, de livreurs, de travailleurs de la construction, de chauffeurs d'autobus.

Interrogé à savoir s'il pensait bénéficier encore longtemps de l'appui moral de la population, avec l'accumulation des journées de grève, le président de la CSQ, Éric Gingras, a répondu: «on pense que la population est capable de vivre avec quelques journées de grève plutôt qu'une détérioration des services publics».

 

LeBel: faites une contre-proposition

De son côté, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a fait valoir que «les employés de l’État doivent bénéficier de bonnes conditions de travail», mais que les syndicats devaient aussi aider le gouvernement à améliorer l’organisation du travail «pour que les citoyens ressortent aussi gagnants de cette négo et aient accès aux services qu’ils méritent».

Après avoir offert 9% sur cinq ans depuis décembre 2022, Québec offre maintenant 10,3% d'augmentation sur cinq ans à l'ensemble des employés de l'État. Il maintient son offre de verser aussi un montant forfaitaire unique de 1000$ la première année. Il y ajoute une somme équivalant à 3% réservée à des priorités gouvernementales comme des offres différenciées liées à l'organisation du travail.

La ministre LeBel invite maintenant les syndicats à lui faire à leur tour une contre-proposition. «Les moyens de pression utilisés par les syndicats leur appartiennent. Mais s’ils sont insatisfaits de notre quatrième offre, ils doivent déposer une contre-offre constructive, en bonne et due forme. Une négo ne peut être à sens unique», a affirmé la ministre sur X, anciennement Twitter.

«10,3% sur cinq ans, c'est une insulte. Le message est clair de la part du front commun: vous voulez une contre-offre? Commencez par nous faire une vraie offre», lui a répliqué la présidente de la FTQ, Magali Picard.

 

D'autres  grèves à venir

La journée de grève de lundi ne concernait que le front commun. Mercredi et jeudi, ce sera au tour de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) de débrayer, elle qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques.

Et à compter du 23 novembre, ce sont d'autres enseignants du primaire et du secondaire qui débraieront. Ces 65 000 syndiqués de la Fédération autonome de l'enseignement tiendront d'emblée une grève générale illimitée.

 

Loi spéciale?

Interrogés à savoir s'ils ne craignaient pas l'adoption d'une loi spéciale pour forcer le retour au travail, les représentants du front commun ont répondu que ce serait un bien mauvais message à envoyer aux employés du secteur public, dans un contexte où il y a de nombreux problèmes de rétention et d'attraction du personnel. 

«Pour répondre clairement à la question "avez-vous peur d'une loi spéciale?": la réponse c'est non. Non parce qu'on a des gens déterminés derrière nous, partout au Québec, pour aller jusqu'au bout de nos revendications. On n'a pas peur; on va se tenir et on va aller jusqu'à la fin», a lancé le président de l'APTS, Robert Comeau.

 

À (re)lire: Défense des travailleurs: les syndicats veulent se renouveler

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