Pourquoi ils ont choisi Vancouver

Publié le 10/01/2010 à 00:00

Pourquoi ils ont choisi Vancouver

Publié le 10/01/2010 à 00:00

Des Québécois qui réussissent à Vancouver, il y en a, même si vous risquez d'en rencontrer moins que des Chinois et des Indiens dont les communautés font partie intégrante de la ville.

Prenez J. Robert Thibodeau, un architecte de 45 ans, qui emploie 15 personnes dans ses bureaux de Montréal et cinq à Vancouver. Ses nombreux voyages à la Mecque de l'architecture verte - à l'époque où il était professeur à l'Université McGill -, l'ont convaincu d'ouvrir un deuxième bureau en 2000. " On fait un pied de nez à Toronto en étant présent dans les deux plus belles villes du Canada ", dit-il.

Détenteur d'une licence d'architecte dans huit provinces, J. Robert Thibodeau est un des rares architectes à pouvoir pratiquer presque partout au Canada. Sa famille est elle-même bien canadienne, un des ses fils réside à Halifax, et ses deux filles vivent, l'une à Vancouver, l'autre à Toronto.

La présence de bureaux aux deux extrémités du Canada est venue renforcer cette capacité à offrir un service national unique, explique M. Thibodeau. Au contraire, la plupart des autres firmes d'architecture et de construction sont obligées de recourir à la sous-traitance pour offrir le même service. Il compte ainsi parmi ses clients des entreprises canadiennes comme Via Rail, Bell Canada et Jacob.

Le succès des produits du terroir

Louise Turgeon a également fait le saut. Entraînée à Vancouver par un ami dans les années 1970, cette architecte-paysagiste de formation y a ouvert une petite boucherie en 1979, et l'a transformée en boulangerie en 1982. La Baguette et l'échalote a aujourd'hui pignon sur rue dans Granville Island, un secteur très prisé de Vancouver où une manne touristique est attendue pendant les Jeux.

Les affaires ont rapidement décollé, à une époque où les Canadiens commençaient à découvrir les produits du terroir. Mme Turgeon a également profité de l'expansion de Vancouver et de Granville Island.

Depuis trente ans, la population de la ville a explosé et la position centrale de la boutique a été un atout dans un marché où l'immobilier a connu une progression " effrayante ", selon elle.

Tout comme à Montréal, il est impossible de réussir en affaires à Vancouver et sur la côte Ouest sans développer un réseau de contacts locaux, disent ces deux Québécois. " Comme à Montréal, c'est avant tout une question d'entregent. Ceux qui voudraient s'installer ici en amenant un gros sac d'argent risquent d'être déçus. Armez-vous plutôt d'un bon plan d'affaires ", suggère M. Thibodeau.

Il recommande à ceux tentés par l'aventure de commencer les démarches en créant des liens à partir du Québec.

Mieux encore, attachez-vous à vos clients importants en leur suggérant d'étendre vos services dans l'Ouest du pays.

Faire sentir sa présence

En effet, les Québécois qui s'installent à Vancouver ne doivent pas s'attendre à un traitement de faveur.

Au début, M. Thibodeau dit s'être senti comme un immigrant dans son propre pays en se butant au conservatisme de la communauté d'affaires locale. " Les débuts ont été difficiles ", dit-il.

Le français y est rarement entendu, et si dans certains quartiers l'affichage bilingue est en chinois et en anglais, on cherche en vain des affiches rédigées dans les deux langues officielles, même dans les bureaux gouvernementaux.

Pourtant, ce contact avec l'étranger peut être un avantage majeur, si on accepte de jouer le jeu. " Cela nous pousse à travailler plus fort en nous obligeant à faire sentir notre présence ", explique M. Thibodeau.

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