Le Royaume-Uni prend une pause dans les négociations commerciales avec le Canada

Publié le 25/01/2024 à 16:38

Le Royaume-Uni prend une pause dans les négociations commerciales avec le Canada

Publié le 25/01/2024 à 16:38

Par La Presse Canadienne

Le Canada a également décidé de ne pas prolonger les règles sur le pays d’origine qui expireront fin mars, ce qui fera probablement grimper le prix de produits britanniques comme les voitures de luxe. (Photo: La Presse Canadienne)

Ottawa — Le Royaume-Uni a pris une pause dans les négociations commerciales avec le Canada, après qu’Ottawa eut décidé de ne pas prolonger deux mesures temporaires mises en place pour faire le pont après le «Brexit».

Londres a annoncé cette pause jeudi, moins d’un mois avant le prochain cycle de négociations en vue d’un accord commercial permanent, depuis que le Royaume-Uni a quitté l’Union européenne — et son accord de libre-échange avec le Canada.

Un quota spécial sur les importations de fromages britanniques, qui offrait le même accès au marché canadien à faible tarif que celui de l’Union européenne, a expiré à la fin du mois dernier sans qu’Ottawa le prolonge temporairement.

Le Canada a également décidé de ne pas prolonger les règles sur le pays d’origine qui expireront fin mars, ce qui fera probablement grimper le prix de produits britanniques comme les voitures de luxe.

Au cabinet de la ministre du Commerce, Mary Ng, on affirme que cette décision découle de la «réticence» britannique à offrir quelque chose en retour, comme jeter du lest sur un différend touchant la viande rouge canadienne.

Les deux pays insistent sur le fait qu’ils souhaitent un accord équitable pour leurs entreprises, leurs agriculteurs et leurs travailleurs respectifs.

«Nous nous réservons le droit de suspendre les négociations avec n’importe quel pays si aucun progrès n’est réalisé», peut-on lire dans un communiqué du gouvernement britannique.

«Nous restons ouverts à une reprise éventuelle des négociations avec le Canada, afin de bâtir une relation commerciale plus solide qui profitera aux entreprises et aux consommateurs des deux côtés de l’Atlantique.»

Shanti Cosentino, porte-parole de la ministre Ng, a déclaré que le Canada était «déçu» par cette décision de Londres. «Leur décision de continuer à maintenir des barrières à l’accès au marché pour notre industrie agricole et leur refus de parvenir à un accord mutuel n’ont fait que bloquer les négociations», a-t-elle soutenu jeudi.

«Le Royaume-Uni est un partenaire commercial de longue date, et je suis convaincue que nous pouvons négocier un accord qui soit gagnant-gagnant pour le Canada et pour le Royaume-Uni.»

L’industrie bovine canadienne fait pression contre un accord avec le Royaume-Uni en raison d’un vieux différend sur le bœuf et le porc traités aux hormones de croissance.

Le Royaume-Uni n’importe pas de viandes rouges traitées avec certaines hormones largement utilisées par les éleveurs canadiens. Les producteurs canadiens, de leur côté, soutiennent que les inquiétudes des Britanniques ne sont pas fondées sur des preuves scientifiques.

Dylan Robertson, La Presse Canadienne

 

Abonnez-vous gratuitement aux infolettres de Les Affaires et suivez l’actualité économique et financière au Québec et à l’international, directement livrée dans votre boîte courriel.

Avec nos trois infolettres quotidiennes, envoyées le matin, le midi et le soir, restez au fait des soubresauts de la Bourse, des nouvelles du jour et retrouvez les billets d’opinion de nos experts invités qui soulèvent les enjeux qui préoccupent la communauté des affaires.

Sur le même sujet

L'absence de neige crée des défis chez nos détaillants

Mis à jour le 11/04/2024 | Damien Silès

EXPERT. Quelles sont les pistes de solutions pour atténuer les répercussions sur vos ventes?

Vol à l’étalage: cri d’alarme dans le commerce de détail

Mis à jour le 13/03/2024 | Damien Silès

EXPERT. Au Québec, le vol à l'étalage représenterait 1,8G$ en 2023, soit une moyenne de 50 000$ par établissement.

À la une

Minéraux critiques et stratégiques: pas vraiment maîtres chez nous

Édition du 08 Mai 2024 | François Normand

Le Québec exerce peu d'influence sur le développement de la filière des minéraux critiques et stratégiques.

Le Québec peut difficilement accroître son influence dans les MCS

Édition du 08 Mai 2024 | François Normand

Quelques solutions existent pour accroitre notre influence sur le secteur des minéraux critiques et stratégiques.

Mesurer l’influence du Québec dans les MCS: méthodologie et tableaux

Édition du 08 Mai 2024 | François Normand

FILIÈRE BATTERIE. Pour chacune des mines et des projets, nous nous sommes posé quatre questions importantes.